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GOUFFRAN, SORBON, GRANDIN, ELUCHANS et GOMIS, toutes les lignes de l’équipe caennaise ont leur(s) buteur(s). L’ambiance au Stade d’Ornano est explosive, les Caennais viennent de s’imposer 5 à 0 face aux Girondins de Bordeaux, troisième de L1 au début de ce match, enfonçant la deuxième meilleur défense du championnat et confirmant leur statut de bête noire des Bordelais.

L’équipe caennaise alignée ce soir ne paraissait pourtant pas la plus performantes avec Sorbon, Seube, Hengbart et Thiam en défense, Florentin, Eluchans, Gomis et Deroin au milieu puis Gouffran et Mazure en attaque. L’absence de Benjamin Nivet avait fait peur aux observateurs de l’équipe bas normande. En effet, privée de son meneur de jeu à cause d’une suspension, les caennais perdaient un atout non négligeable pour affronter ces Bordelais si forts défensivement. De plus, les autres absences qui venaient s’ajouter à celle de Benjamin n’étaient pas des moindres : Compan, Svensonn. Etc…
L’équipe Bordelaise quant à elle était plus qu’enviable avec des joueurs en très grande forme tel Bellion qui pointait à la seconde place du classement des buteurs.



Imposant leur jeu dès les premières minutes, les Bordelais commençaient par se découvrir dans des phases offensives, butant sur une équipe caennaise bien en place et jouant le contre avec Gouffran et Eluchans. Dès la 10ème minute, sur un centre amené par Nicolas Florentin, Ramé pourtant excellent en ce début de saison ne se comprend pas avec Planus, offrant le premier but de ce match à Yoan Gouffran qui n’en demandait pas temps. Le ton était donné.

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, les caennais impriment une pression impressionnante sur le but d’Ulrich Ramé avec un Nicolas Florentin et un Yoan Gouffran très en jambes tout deux, obligeant les Bordelais à prendre des risques inutiles et à jouer très physique. L’illustration parfaite de ces deux constats et le carton jaune écopé par Mathieu Chalmé pour un tacle les deux pieds décollés sur le latéral gauche caennais, Florentin.
Alors que les Girondins ne se montrent dangereux que sur coup franc et que les caennais poursuivent sur leur lancée, Mazure, plutôt bien dans la rencontre est obligé de céder sa place à Eliott Grandin à cause d’élancements aux ischios-jambiers. La minute d’après, les caennais doublent la mise sur une nouvelle erreur de Ramé qui offre son premier but en L1 à Jeremy Sorbon.
Quelques instants plus tard, l’expulsion de Chalmé à cause d’un deuxième carton jaune reçu sur un tacle apparemment réalisé dans les règles de l’art complique les affaires des Bordelais déboussolés.

A la mi-temps, ce score de 2-0 réconforte des caennais anxieux après la claque reçue à Valenciennes qui doivent tout de même remercier Ramé, particulièrement brouillon jusque là. Aussi, Franck Dumas l’avouera à la fin du match : « Le premier carton rouge nous a fait du bien » puisqu’il a offert aux caennais plus d’espaces et plus de libertés pour construire leurs actions et pratiquer le football qu’ils aiment.

Les malherbistes reviennent sur la pelouse de d’Ornano avec les mêmes intentions qu’en premières mi-temps, ne cherchant pas, comme à leur habitude, à fermer le jeu et à se satisfaire de ce score. Laurent Blanc voulant remonter la pente avait remplacé Bellion par Chamack, un remplacement intéressant, mais insuffisant pour bouger des caennais bien en place.
S’ensuit alors une période de 30 minutes d’occasions non concrétisées de part et d’autres, 30 minutes durant lesquelles les caennais semblent se trouver les yeux fermés tant ils sont en confiance (bien aidés aussi par la supériorité numérique). A la 74ème, Yo Gouffran fausse compagnie à la défense bordelaise et est fauché en pleine surface par Planus qui reçoit un carton rouge stupide puisqu’il offre en même temps un penalty à Eliott Grandin qui se fait une joie de le transformer.
Les Bordelais sont KO debout, se faisant offrir une leçon de football dans cette antre de d’Ornano où un nouveau mauvais souvenir semble à nouveau se dessiner pour les hommes de Laurent Blanc.

A 11 contre 9, les caennais décident d’enfoncer encore le clou : alors que les Bordelais, sentant que la partie est perdue, expriment leur colère par des mauvais gestes, Eluchans parvient, sur un bon service de Gomis a inscrire son troisième but sous le maillot caennais enflammant un peu plus les travées d’un stade pourtant déjà déchaîné.

Les caennais euphoriques continue à se créer des occasions et c’est le passeur qui devient buteur quand Gomis inscrit son premier but en rouge et bleu sur un centre de Grandin, portant à 5-0 le score final.

Ce résultat est exceptionnel car c’est la première fois que les caennais s’imposent sur un tel score en L1. Ces 5 buts encaissés par la seconde meilleure défense du Championnat sont aussi incroyables car cette défense a réellement pris l’eau lors de cette 15ème journée. Pourtant, Franck Jurietti, seul Bordelais a être passé en salle de presse a tenté de défendre son équipe du soir : « On a pas été ridicule, au contraire, on a fait 20 bonnes premières minutes »… Mais le reste a été trop brouillon et l’équipe caennais performante à un tel point que la colère du Bordelais éclate : « Ils nous ont pris pour des cons en essayant de nous faire des petits ponts, des sombreros et je les attends au match retour ». Des déclarations sûrement issues de la déception et de la frustration du joueur aux vues d’un tel score pourtant mérité par des caennais en parfaite osmose.

Le point à noter de ce match est que, malgré les absences de Compan, Nivet, Samson ou encore Svensonn sur la feuille de match, l’équipe était plus performante qu’elle n’a jamais été en ce début de saison ce qui offre au SMC sa 4ème victoire consécutive à domicile après une autre superbe performance face au Mans. Comme le dit un Franck Dumas ravi à la fin de ce match, « Ca prouve que tout le monde est concerné », et donc, que nul, dans l’équipe ne peut prétendre a une place de titulaire indiscutable puisque chacun a du talent à revendre.


Le coach caennais, réaliste, a déjà les yeux tournés vers le Stade Felix Bollaert où les caennais se rendront mercredi en match décalé de la 6ème journée de L1 puis vers le Parc des Princes, samedi prochain. Une semaine surchargée qui offre aux Caennais, si les jambes suivent, l’occasion de poursuivre cette superbe symphonie qui se profile, entamée par un accord majeur qui les place à la 12ème position du championnat en attendant les matches du lendemain. Ce succès restera quoi qu'il en soit gravé dans les mémoires pendant de longues années...