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Dernier : L2 Bastia 2-1 Caen
18ème
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Au coeur de Vire FM : Caen fait vibrer les ondes
DÉTAILS
> Dimanche 25 novembre 2007
> Lu : 5549 fois
 Soirée magique, public en délire : Caen a lancé un important message aux autres membres de l’élite en ce qui concerne sa force et sa dangerosité. Ecrasant l’équipe de Bordeaux sur le score sans appel de 5 buts à 0, les Normands sont bel et bien intransigeants à domicile depuis quelques matches. A l’occasion de ce match fou, il m’a été donné l’heureuse occasion de suivre le match sous un angle inédit, à savoir depuis la tribune de commentaire, aux côtés de l’équipe radio de Vire FM. Je vous propose donc un résumé spécial : le croisement entre un scénario de match insoupçonnable et celui d’une expérience unique dans l’envers du décor du Stade Michel d’Ornano…
Récit de mon expérience au sein de l'équipe de Vire FM au cours d'un match inoubliable.

Par aurel
[Source: LeMalherbiste.fr]

Préambule : Une dédicace spéciale a été faite au site SMCaen.net de la part de Vire FM pendant la retransmission en direct du match :

- Photos de la soirée en tribune de presse

Tout commence pour moi vers 18h45, devant l’entrée Orne du Stade Michel d’Ornano. Je retrouve Régis Picot, qui commente les matches du SMC pour Vire FM depuis cinq ans et nous voilà embarqués dans les entrailles du Stade. Première impression : c’est gigantesque. Tout ce que l’on ne voit pas depuis les tribunes et qui se trouve derrière le Stade est digne d’un gigantesque labyrinthe. Tout d’abord les salles d’interviews où sont interrogés les protagonistes principaux des rencontres, les salons, les loges, les vestiaires le tout entrecoupé de couloirs jonchés de photos de moments clés de l’histoire du club : un régal pour les yeux. Cela m’a donné une autre vision des matches, il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, à savoir les techniciens qui s’activent, les journalistes qui défilent et arrivent le uns après les autres, c’est toute une organisation.



Arrivé à l’étage de la tribune des commentaires avec Régis, j’ai l’occasion pour la toute première fois de voir le Stade et sa pelouse selon un angle incroyable car cette tribune est très certainement la plus haute du Stade. Tout ce que je peux en dire c’est que le panorama est merveilleux. Une fois arrivés à leurs tables de commentaires, les journalistes radio répètent leurs gestes habituels qui consistent à installer micro, casques, récepteurs…tout cela avant de prendre connaissance une dernière fois des dernières statistiques du match. Régis et moi sommes rejoints peu à peu par Christophe Lécuyer, membre de l’équipe mais chargé d’animer pour RMC sur ce match et Sébastien Pierre-Auguste, le collègue de Régis. Les deux commentateurs installés, ils reçoivent la feuille de matches officiels et peuvent commencer à préparer leurs notes…

Pendant ce temps, le Stade se garnit peu à peu et cela sent la grande affluence. L’entraînement est secoué des chants passionnés des Ultras bordelais, l’ambiance est déjà rendez-vous et on ignore encore à ce moment, que le spectacle va suivre. Les Caennais bien que victimes des absences de Compan, Leca, Samson ou encore Lemaitre et Svensson, ont l’intention de faire un bon match, dans les conditions de température les plus froides de la saison. Si l’adversaire qui les attend trône sur le podium de la Ligue 1 assez régulièrement depuis le coup d’envoi de l’exercice 2007-2008, les Caennais ne semblent guère intimidés.

L’émission est lancée sur les ondes de Vire FM, Régis et Sébastien présentent la rencontre comme à leur habitude tandis que juste derrière eux, je suis l’entrée des joueurs sur la pelouse. Franck Dumas, une fois encore, nous propose de l’inédit. Mazure partage l’attaque avec Gouffran, tandis que derrière Eluchans, Florentin, Deroin et Proment forment la ligne du milieu caennais. En défense, comme prédit dans l’avant-match, la charnière Sorbon-Thiam est à l’honneur entre les latéraux Hengbart et Seube. Tout d’orange vêtu, Vincent Planté complète l’effectif dans les cages malherbistes. En face, dans les rangs bordelais, Chamakh n’est pas de la partie au coup d’envoi, tandis que les Bellion, Diarra, Jurietti et Micoud sont alignés d’entrée. Le coup d’envoi est donc donné par l’arbitre Mr Malige.

D’entrée de jeu, les Bordelais tentent de prendre l’ascendant sur les Normands par le biais d’Alonso notamment, apparemment très en jambe en ce début de partie. Mais les jeux de jambes de l’Espagnol masquent les carences de l’équipe Bordelaise et si les dix premières minutes sont un enchaînement de fautes et de coup-francs d’un côté comme de l’autre, l’armada girondine ne va pas tarder à piquer du nez. Lancé côté gauche par Nicolas Seube, Florentin déboule le long de la ligne de touche, s’arrache et centre en force. D’apparence, l’action n’est pas dangereuse, mais Planus et Ramé tous deux à l’affût ne se comprennent pas, se heurtent et offre à Yoan Gouffran l’occasion de marquer le but le plus facile qui soit : pousser la balle dans les buts vides (1-0, 10ème). Comme d’accoutumée, l’ambiance est parfaitement retranscrite sur les ondes de Vire FM, la joie de Régis Picot est palpable : autant dire que la soirée démarre parfaitement.

Bordeaux est sonné mais pas encore résigné, ce serait dommage à quatre-vingt minutes du terme…Alonso continue de pousser son équipe et dans la minute qui suit, il décoche une frappe…à côté du but gardé par Vincent Planté. Caen mène au score et commence peu à peu à se rendre compte de la fébrilité bordelaise, notamment en défense puisque l’assurance n’est plus de mise. Un coup franc de Wendel bien repoussé par Vincent Planté marquera l’ultime grosse occasion bordelaise, on ne joue que depuis 20 minutes. Car va s’en suivre, un récital de football de la part des joueurs du Stade Malherbe. Mazure tout d’abord, se jette sur un centre d’Hengbart mais sa tête plongeante passe au-dessus des cages de Ramé et point d’ombre à cette soirée, l’ex-stéphanois se blesse sur l’action et se fait suppléer par Elliot Grandin. Il faut noter un détail important survenu peu avant : le carton jaune de Chalmé pour une faute sur Florentin.

Pour Régis, Sébastien, Christophe et moi la soirée est plaisante, il fait moins froid que prévu, mais pour l'homologue de Sud Radio en revanche, lui-même présent dans la cabine de presse, la soirée va virer au cauchemar. Sur un coup franc d’Anthony Deroin, Ramé se troue totalement en ratant sa sortie aérienne et offre le ballon à Sorbon. Surpris, le jeune défenseur central n’a qu’à imiter Yoan Gouffran pour pousser le ballon au fond des filets, dans le but vide. On exulte dans les travées du Stade, on se déchaîne au micro de Vire FM : 28 minutes de jeu, Malherbe mène 2-0. La ballade caennaise est indéniable, on a rarement vu une équipe dominer à tel point son homologue. Le seizième domine le troisième, dans les airs comme au sol, en défense comme en attaque…qui l’eût cru ? Yoan Gouffran, très vif en attaque met Bordeaux au supplice et va manquer le 3-0 peu avant un nouveau tournant de la rencontre. Acte défensif d’apparence, tacle sur le ballon mais vilain pied dans les jambes d’Anthony Deroin, Mathieu Chalmé en a fini du calvaire Normand, un deuxième jaune synonyme de carton rouge, il laisse ses camarades à l’agonie avec un poids en plus : l’enfer d’évoluer à dix en position d’impuissance. Laurent Blanc se doit de réorganiser son équipe au plus vite.

Sur les ondes, tout le monde est au courant de l’exploit que sont en passe de réaliser les bas-normands, que ce soit sur Vire FM ou sur RMC, tenu au courant par son consultant Christophe Lécuyer, la surprise est énorme. Alonso, légèrement diminué depuis les deux buts tentera bien de réduire la marque pour son équipe mais Vincent Planté veille et sort dans un timing parfait : visiblement, rien ne pourra arriver aux Caennais ce soir. Difficile de concevoir que Bordeaux puisse souffrir à ce point mais les brèches sont énormes dans la défense girondine et les malherbistes passent et repassent comme la pluie sur les montagnes. Peu avant le coup de sifflet de la 2ème mi-temps, Yoan Gouffran frappe au but mais rase le montant droit, Ramé était battu mais on va en rester là…pour l’instant.


La mi-temps est l’occasion pour les commentateurs de souffler un peu. Lâchant casques et micros, ils ont enfin la possibilité d’aller se restaurer un peu dans un salon prévu à cet effet. Mais rien ne les détache de la rencontre, les conversations footballistiques vont bon train et la réaction est la même pour tout le monde « Comment est-ce possible d’avoir un tel scénario ? ». Pas le temps de gamberger cependant, une mi-temps est courte, il faut retourner à son poste pour commenter une seconde période dépourvue de tout suspense.


A la reprise, Laurent Blanc remplace Bellion par Chamakh, un choix tactique faisant reculer Wendel d’un cran pour renforcer la solidité du bloc girondin, si seulement c’est possible. Les Bordelais offrent un semblant de révolte mais insuffisant pour s’approcher du but. La défense caennaise est sereine, l’équipe est consciente qu’à 10 contre 11, les Bordelais vont vite se fatiguer, un détail qui n’échappera pas aux auditeurs de Vire FM. Car bien en place, la formation caennaise reste attentive et sur ses gardes, attendant le moment opportun pour placer un contre. Et le moment opportun semble venir lorsque consécutivement à une passe de Seube, Grandin tire mais au-dessus ou lorsque Yoan Gouffran fait admirer ses qualités techniques pour passer un, deux puis trois défenseurs mais échoue en tirant à côté. De son côté Laurent Blanc tente le tout pour le tout en donnant un visage, étonnamment plus offensif à son équipe lorsqu’il fait entrer Fernando à la place d’Alou Diarra, peu incisif à l’image de son équipe.

Au micro de Vire FM, la soirée est agréable, Régis et Sébastien annoncent la rentrée de Rémi Gomis à la place du passeur décisif sur le premier but, Nicolas Florentin, auteur une fois encore d’un match étincelant sur son côté gauche. L’ex-lavallois ignore qu’il va contribuer à une fête qui va se muer en un incroyable moment de folie. Diawara tentera bien d’inquiéter Planté sur une frappe de loin mais cela ne fait que repousser l’échéance car on le sent, on le voit : Bordeaux est à bout, la fatigue est grande et les espoirs anéantis. Le premier des trois derniers coups de canon va retentir à la 75ème minute, lorsque Gouffran lancé en profondeur se retrouve face à Ramé et est stoppé de manière irrégulière par Planus…en position de dernier défenseur, dans la surface ! PENALTY ! CARTON ROUGE ! Dans la cabine, nous n’en revenons pas, commentateurs Bordelais comme commentateurs caennais, à cet instant, je m’attends déjà à avoir beaucoup de choses à dire dans mon article. Elliot Grandin prend ses responsabilités et s’élance…BUUTT ! La voix de Régis Picot résonne encore une nouvelle fois dans le micro tandis qu’Elliot fête avec joie son premier but en Ligue 1. Tandis que Christophe Lécuyer tente de consoler son homologue de Sud Radio en lui tendant un paquet de mouchoir, ce dernier lui montre qu’il en a déjà un avec lui…l’image m’a bien fait rire et a traduit quelque chose que je ne soupçonnais pas : le respect et la grande entente entre commentateurs de camps adverses.

Sur la pelouse, pire qu’à une défaite, nous allons assister à un naufrage de l’équipe de Bordeaux. Toudic prend la place d’un Gouffran ovationné car auteur d’une très grande partie (selon moi le meilleur joueur sur le terrain) et prend également place à la fête. Juan Eduardo Eluchans, détonnant et réellement à un très grand niveau depuis quelques rencontres va apporter sa pierre à l’édifice en reprenant de la tête un centre de Gomis sous les yeux d’une défense inexistante (83ème, 4-0). En tribune de commentaires, nos yeux semblent nous abuser mais le tableau d’affichage, lui, ne ment pas. Nous sommes en Ligue 1, nous sommes contre Bordeaux et on peut lire « CAEN 4-0 BORDEAUX » des scores similaires à des matches contre Ajaccio ou Niort en Ligue 2. Et puisque cette soirée se veut particulière pour moi, elle va l’être jusqu’au bout car à peine Régis Picot n’entame un aparté concernant « SmCaen.net », Gomis surgit suite à un centre de Grandin et crucifie Ramé d’un plat du pied imparable (5-0, 86ème). Comment un gardien international a-t-il pu être ainsi en déroute tout comme son équipe ? Régis, Sébastien et Christophe n’en reviennent pas, moi non-plus, et c’est submergé par plein d’émotions à la fois que Régis m’offre l’occasion de m’exprimer.

Que dire ? Bien qu’un peu inattendue, ma participation à l’émission fut vraiment quelque chose d’unique. Je crois avoir perdu un peu mes mots au début, cela m’a appris que c’est un métier plutôt difficile mais j’ai ensuite réalisé, que lorsque l’on parle au micro dans de telles conditions, on fait très vite abstraction du nombre de personnes qui peuvent être en train de nous écouter. On perd vite cette conscience et cela devient plus simple. Merci à Régis de m’avoir interrogé à propos de smcaen.net ! Mais ma soirée ne s’arrête pas là.

Le coup de sifflet résonne dans les travées et sonne comme une délivrance pour les Bordelais : la délivrance d’un match où tout aura été de travers. Régis reste à son poste, tentant de se remettre tant bien que mal de cette folle soirée tandis que moi, j’accompagne Sébastien et Christophe en tribune presse. L’occasion m’est donnée de confirmer ma pensée : le Stade Michel d’Ornano est un labyrinthe, et comme l’a souligné Christophe « On a un peu le tournis en arrivant en bas des escaliers en spirale ». Nous nous sommes hâtés et sommes revenus à mon point de départ : la salle de presse que Régis m’avait montrée à mon arrivée. Peu de temps pour se préparer qu’arrive déjà l’entraîneur des vaincus, Laurent Blanc. Un grand monsieur est à quelques mètres de moi mais je fais abstraction, écoutant ses commentaires. Remonté mais respectueux des commentaires, Laurent répond à quelques questions puis disparaît. C’est Sébastien qui se charge de recueillir les impressions des joueurs en salle d’interview, son rôle est d’approcher les joueurs et de les interroger.

Arrive un grand tournant de la séance, l’interview de Jurietti. Je me suis placé juste à côté du joueur, entre les journalistes et leurs micros tendus pour ne rien louper des paroles du joueur bordelais qui ont suscité de nombreuses réactions dans les divers médias : " Nous n'avons pas été ridicules, au contraire, Caen n'a pas existé pendant les vingt premières minutes Et dans le dernier quart d'heure, les Caennais se prenaient pour Maradona avec des petits ponts et des sombreros. Ils nous ont pris pour des cons. Je les attends au match retour." J’ignore si ceux qui ont entendu cela sur France 2 Foot l’ont senti, mais cela a jeté comme un froid dans l’assemblée, suscitant de nombreuses réactions d’étonnement du côté des journalistes.

Franck Dumas est arrivé, interrogé par une grande masse de journalistes. J’ai attendu qu’ils se dissipent un peu pour que le coach Caennais soit libre et j’ai pu lui demander ce qui était arrivé à Sébastien Mazure, et il m’a répondu que son attaquant était victime d’une élongation. Une information que j’ai vite relayée à Sébastien et qui s’est retrouvée sur les ondes aussitôt je crois. J’aurais servi au moins à ça ! Ont ensuite défilé Florentin, Grandin, Gomis, Eluchans et Sorbon côté caennais, la plupart d’entre eux ont parlé au micro de Vire FM, c’était vraiment spécial d’être juste à côté.

Ma soirée s’est achevée avec une image que je retiendrai toute ma vie je crois. Je suis revenu prendre mes affaires en cabine de commentaires. Nous n’étions plus que trois : Régis, Christophe et moi. Je me suis penché le long des tables, et j’ai pu observer ce stade baigné de silence mais toujours animé par l’écho de la victoire. C’était un sentiment incroyable que de me retrouver là, auprès de ces deux hommes que j’écoutais fréquemment à la radio sans deviner comment tout cela se déroulait, c’était assez déroutant d’être mêlé à toute cette organisation médiatique et de partager mes derniers moments dans le Stade Michel D’Ornano aux côtés de Régis Picot et de Christophe Lécuyer.

Je tiens à remercier Régis pour sa disponibilité et sur ce véritable cadeau qu’il m’a offert. Merci et je tiens à saluer le travail que font Régis et Sébastien lors de chaque match pour rendre sa diffusion familiale et très agréable. Je voudrais les féliciter en soulignant également leur excellente vision des choses et leur description des actions qui colle parfaitement à ce qui se passe sur le terrain, ce dont on ne peut pas se rendre compte chez soi. Je félicite et remercie également Christophe pour sa gentillesse et sa disponibilité. En en dernier lieu, je félicite bien évidemment le Stade Malherbe de Caen pour sa victoire 5-0 sur Bordeaux (qui se relèvera vite je l’espère). Smcaen.net se projette d’ores et déjà vers la rencontre à Lens de Mercredi prochain, que je vous invite bien entendu, à suivre sur Vire FM…


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