Le site de Tous les Supporters du Stade Malherbe Caen

Grand absent de cette fin de saison pour le Stade Malherbe de Caen, Ronald Zubar s'est confié à sm-caen.football.fr quant au possible retour de son club en Ligue 1, à l'ambiance dans le club Normand mais aussi à ses aspirations futures. Découvrez aujourd'hui la première partie de cet entretien (deuxième partie samedi) avec un joueur doté d'une maturité impressionnante à seulement 20 ans.


Ronald, tout d'abord comment vas-tu ?
Pour le moment, c'est la période de récupération, je me soigne pour pouvoir revenir au plus vite. J'ai tout de même une déchirure, je ne dois donc pas prendre de risque mais j'espère revenir pour le dernier match de la saison, face à Créteil à d'Ornano.

Et Lorient, peut-on encore passer devant ?
Ca reste jouable. Nous, c'est simple, on doit faire un sans faute. Pour eux, ils peuvent avoir la pression. Le match contre Valenciennes sera difficile et dès ce week-end, ils peuvent perdre des points.

Ces matches du début de saison, ça doit rester en travers de la gorge non ?
C'est clair qu'on paye cash notre début de saison. 4 défaites de suite, c'est très dur à rattraper et il faut espérer que notre fin de parcours va nous permettre de l'oublier complètement.

Mais comment expliquer un tel mauvais départ ?
Il faut être honnête, on s'est dit que ça allait le faire, qu'on venait de Ligue 1 et qu'on était au dessus du lot. On s'est vu trop beaux. En face, les équipes nous voyaient comme LA formation à battre, leur motivation était décuplée à l'idée de nous rencontrer. Nous, de notre côté, on n'avait pas la rage, on ne mordait pas assez dans le ballon.

Merci de Cliquer sur nos Sponsors

Y a-t-il eu un déclic qui vous a permis de vous relancer ?
Pas vraiment mais à partir d'un moment on s'est dit les choses en face, entre nous. C'était également mon rôle de capitaine de remobiliser les gars. Avec d'autres, comme Aziz (Ben Askar), on a « ouvert notre gueule ». Certains ont peut être eu plus de mal à accepter l'autocritique mais globalement, ça a marché. Collectivement, on s'est retrouvé.

Capitaine à 20 ans, ça ne doit pas être facile de faire passer les choses ?
Je suis jeune, c'est vrai, mais l'essentiel c'est de respecter tout le monde et d'assumer son rôle pleinement. Je n'aime pas perdre, on ne peut pas être content quand on perd un match, et je partage avec l'équipe ce caractère, cette envie de gagner. A Caen, on a une équipe de caractère et très soudée.

Certains, comme Ben Askar ou Eudeline ont eu une saison assez particulière en perdant parfois leur place de titulaire après une saison en Ligue 1 de qualité. Existe-t-il des problèmes avec le coach ?
Non, c'est la dure loi de la concurrence. C'est toujours difficile à comprendre quand on sort d'une bonne saison et que l'on perd sa place. On se pose des questions. Mais globalement, l'ambiance est vraiment bonne et tout le monde pousse dans le même sens.


Quand tu as décidé de prolonger l'année passée, les dirigeants t'avaient promis le poste de capitaine et de jouer en défense centrale. Tu auras pourtant quasiment tout le temps joué milieu défensif cette saison. Tu t'es fait piéger ?
rires... Non, on ne peut pas dire ça. Les dirigeants m'ont confié le rôle important de capitaine et si je joue en tant que milieu défensif c'est aussi que Jérémy (Sorbon), Brahim (Thiam) et Aziz (Ben Askar) font de très bons matches. Je m'adapte au poste que le coach me demande de tenir. C'est vrai que mon poste naturel c'est en défense centrale mais j'essaye de toujours donner le meilleur de moi-même, d'apporter ma fougue.

« Je veux adhérer à une philosophie »

Ronald, parlons maintenant transfert. Où vas-tu jouer l’an prochain ?
Je n’en sais rien du tout et surtout, je ne me pose pas cette question ! Nous avons un championnat à terminer avec Caen et l’ accession en Ligue 1 reste ma priorité. Je suis trop passionné par ce que je fais au Stade Malherbe pour penser à mon avenir pour le moment.

Tout de même, tu as eu des contacts avec des dirigeants et entraîneurs de grands clubs. Pape Diouf en personne t’a même appelé pour te convaincre de le rejoindre à Marseille.
C’est vrai que j’ai eu quelques contacts avec quelques personnes mais encore une fois, je ne peux pas me permettre de penser à mon avenir tant que la saison n’est pas terminée. Ca serait manquer de respect à mon club, aux supporters. Je suis donc focalisé sur Caen. Les autres clubs, ceux qui s’intéressent à moi, ils ne vont pas partir d’ici là !

Parmis les clubs intéressés, il y a Paris, Marseille, Bordeaux, Arsenal… Quel est ton club préféré ?
Paris est le club de mon cœur mais je ne suis pas fermé. J’adore Arsenal, Marseille, c’est une vitrine formidable et Bordeaux dispose d’un entraineur talentueux. Chaque club a son intérêt, mais l’essentiel, c’est de se sentir désiré par l’entraineur et les dirigeants.

Cet hiver, tu as failli signer à Lyon, pourquoi ça ne s’est finalement pas fait ?
Lyon ? J’aurais joué en CFA. Ce qu’il s’est passé au mercato, ce n’était pas clair. J’ai d’abord eu le coach qui m’a beaucoup parlé et m’a expliqué ce qu’il comptait faire de moi. Il me proposait d’intégrer l’équipe première et de remplacer Cacapa blessé. Deux jours plus tard, ils recrutent Muller. Après, plus de nouvelle du coach mais une autre personne du club me contacte pour tenter de me décider. Là, le discours avait changé. « Cris et Muller ont plus d’expérience », « Tu as le temps de progresser ». Les deux discours différents comme ça, ça ne m’a pas plu.

Et donc tu as choisi de rester à Caen ?
Oui. Avec Caen, je peux jouer tous les week-end, nous visons la montée, je continue de progresser. Quand on voit un joueur comme Monsoreau, c’est un super joueur mais à Lyon, il a gâché une année. Heureusement, c’est un vrai bon joueur qui saura rebondir.

Tu parles de confiance, de dialogue avec les dirigeants et l’entraîneur, c’est essentiel pour toi ?
Tout à fait. Je veux me sentir désiré par eux. J’ai envie d’adhérer à une philosophie et un avenir. L’essentiel, pour moi, c’est de jouer, m’imposer et gagner des trophées.

Arsenal ou l’Angleterre en général, c’est aussi intéressant financièrement non ?
Net d’impôt ? Je m’en fiche totalement ! J’ai 20 ans et tout le temps de gagner de l’argent.

As-tu un joueur que tu admires ?
J’adore Lilian Thuram. C’est vraiment un mec top. Son discours, son charisme, il a du cran je trouve.

Tu as récemment lancé ton site Internet (http://www.ronaldzubar.com/), comment ça se passe ?
Ca fait longtemps que j’y pensais. Le but, à l’origine, c’était de pouvoir donner des infos sur ma vie, de mon parcours et particulièrement pour mes amis de Guadeloupe. J’avais envie que les gens puissent se sentir concernés, qu’ils partagent avec moi. Le lendemain de ma blessure, j’ai eu plus de 1.000 connexions et plein de mails. J’essaye de répondre à tout le monde, ça me plait beaucoup.

Avant de terminer cet entretien, souhaites-tu faire passer un message particulier ?
Oui, c’est important, j’invite tout le monde à venir le samedi 13 mai à Argence pour soutenir la petite Jeanne qui est handicapée. Il va y avoir une belle fête avec les joueurs de Caen, nous jouerons contre l’équipe d’Argence. Nous pourrons comme ça fêter la montée en Ligue 1 tous ensemble ! (pour soutenir Jeanne, contactez le Boxing Club St Lois au 02 33 56 90 04)

Visitez le BLOG de Mikal : http://sm-caen.football.fr/