Gouffran démarre sa saison avec le club au scapulaire tandis que Savidan tentera de bien démarrer avec son nouveau club. |
Par aurel
[Source: LeMalherbiste.fr]
Samedi soir, le Stade Malherbe de Caen entamera sa deuxième saison consécutive, réputée comme la plus difficile et l’idée de se maintenir une nouvelle fois est très claire dans les propos des dirigeants. Dans le même bateaux se trouveront dix-neuf autres équipes qui lutteront toutes, à différent étages, pour atteindre leurs propres objectifs. Entre le maintien, les places européennes et les places d’honneur, la lutte promet d’être âpre… C’est pourquoi, commencer par une défaite ne serait pas l’idéal pour les Caennais. Les débuts de saisons sont généralement l’occasion pour les équipes de montrer leur force à la concurrence. L’an passé, Valenciennes, Lorient, Nancy et Le Mans avaient démarré tambour battant, eux que l’on voyait déjà relégués en fin d’exercice. Démarrage exceptionnel, atterrissage en douceur. Sur ces quatre clubs, quatre furent sauvés. L’exemple semble donc bon à prendre…
Pour bien démarrer, un déplacement à Bordeaux loin d’être aisé s’impose cependant. Les deux clubs ont déjà croisé les armes en Gironde à neuf reprises et l’avantage est largement à la faveur des locaux. Six fois vainqueurs, ils n’ont laissé que des miettes à Caen avec deux matches nuls et une seule victoire des bas-normands en 1989. Si le passé ment souvent en football et qu’il est difficile d’imaginer l’issue d’une rencontre en fonction des statistiques, il est indéniablement certain qu’un avantage dans les confrontations antérieures en est également un pour la confiance. Il y a seulement quatre mois, vers la fin du dernier championnat, Caen s’était incliné à Chaban-Delmas sur le score de 2-1 après des réalisations de Cavenaghi par deux fois et de Sorbon en toute fin de match. Reste à retenir tout de même que ce match était d’une saveur spéciale puisque les Girondins avaient un compte à régler avec des Caennais qui les avaient humiliés 5-0 quelques semaines plus tôt.
Alors, ce compte, est-il réglé ? Que représente pour les Girondins la perspective de voir débarquer dans leur antre ceux qui leur ont administré l’une des plus lourdes fessées qu’ils aient subies depuis des années ? D’après une de nos récentes enquêtes, nous ne sommes pas plus mal perçus qu’une autre équipe. Charline du site WebGirondin nous le rappelle : «
Mis à part les jours où nous sommes adversaires, le SMC a plutôt une bonne image en Gironde. ». Et c’est bien là l’élément crucial de la rencontre. Samedi, Caen et Bordeaux seront de nouveaux des adversaires. Les Girondins n’auront aucune pitié…
Ils n’auront aucune pitié d’autant qu’ils comptent démarrer pied au plancher un championnat qu’ils entendent bien marquer de leur empreinte. Seconds l’an passé, ils ont manqué le sacre d’un rien, le laissant une nouvelle fois filer vers Lyon. Cette année, l’équipe dirigée par Laurent Blanc entend bien prendre sa revanche et revêtir la cape d’une équipe qui aura marqué l’histoire, une équipe qui aura mis fin à la suprématie lyonnaise, la plus longue de toute l’histoire des championnats européens. Ce n’est pas rien et le club entend bien viser les premières places du championnat tout en figurant bien en Ligue des Champions. Déjà vainqueur de Lyon lors du Trophée des Champions, Bordeaux compte bien transformer l’essai. Il dispose de trente-huit journées pour y parvenir.
En ce qui concerne les équipes qui seront alignées samedi pour débuter la campagne 2008-2009, c’est une grande première depuis longtemps : Gouffran ne sera pas aligné dans l’équipe malherbiste. Le natif de Villeneuve Saint-Georges a justement rejoint Bordeaux, une équipe qui est d’ailleurs relativement épargnée par les blessures contrairement au SMC. Si Vincent Planté gardera bien évidemment les cages, la défense va devoir se passer de deux éléments clefs. En premier lieu, le solide Leca blessé à un genou ne sera pas du voyage et devrait laisser sa place à Svensson ou à Thiam aux côtés de Sorbon. De son côté, la nouvelle recrue argentine Pablo Barzola, blessée au pied depuis un amical face au Havre sera remplacé par Lemaître sur son flanc droit. Seube, le capitaine prendra position à gauche de sa défense. Au milieu de terrain, on retrouvera au poste de milieu défensif notre cher Grégory Proment qui est cependant resté longtemps incertain suite à une douleur dorsale. Si Dumas reste fidèle à son 4-1-4-1, Nivet et Gomis seront placés devant Proment avec une position légèrement reculée de l’ancien lavallois. Ce système pousse donc Anthony Deroin sur le côté droit, ce qui n’est pas son poste de prédilection. Laissé vacant depuis le départ de Gouffran, il semblerait que Dumas prospecte pour trouver un milieu droit, Van La Parra jugé encore trop tendre pour occuper ce poste. A gauche, on retrouvera une fois encore Eluchans tandis qu’en attaque, Steve Savidan fera ses grands débuts en Ligue 1 avec une équipe autre que Valenciennes. Transféré au cours de l’été, sa performance sera peut-être l’une des clefs de la tenue malherbiste en Gironde.
De son côté, il est très probable que Laurent Blanc aligne une équipe proche de celle-ci : Ramé, Diawara-Planus-Jurietti-Chalmé, Alou Diarra-Wendel-Gourcuff-Gouffran, Chamakh-Bellion. On s’attend donc à voir évoluer face au Stade Malherbe de Caen, une équipe à vocation plutôt offensive avec ce 4-4-2 dans lequel Gourcuff, transféré du Milan AC sera le maître à jouer aux côtés de l’ex-Caennais Gouffran.
Caen attaquera donc sa première saison depuis cinq ans sans compter son jeune prodige dans ses rangs. Si tout le monde se veut optimiste et rassurant quant à ce départ, en signalant que l’équipe ne perdra pas de sa force, on ne sera de toutes façon fixés qu’à l’issu de la rencontre. Quoiqu’il en soit, l’équipe de Caen sait depuis de très nombreuses semaines que c’est un ogre qui se dresse face à elle. Un ogre, mené par Laurent Blanc, qui ne sous-estime pas son premier adversaire de la saison, bien au contraire : «
Caen sera aussi difficile sinon plus que Lyon ce soir ! », lâche-t-il suite à la rencontre du Trophée des Champions remportée par Bordeaux. «
Je ne crois pas que ce soit un avantage de jouer un gros d’entrée pour créer la surprise, nous a de son côté confié Lilian Compan,
parce que les débuts de saison sont toujours délicats pour toutes les équipes ». Aussi délicat que celui-ci soit, on espère de toute façon une belle rencontre.
Caen va donc démarrer à l’extérieur cette saison et il faudra patienter du côté des adeptes de D’Ornano pour retrouver leurs chouchous. Lorsqu’ils débarqueront dans l’antre caennais dans une semaine pour affronter Valenciennes, ils se seront déjà frottés à la deuxième puissance du championnat. Avec ou sans succès, mais c’est le terrain qui nous le dira.
La Ligue 1 reprend samedi, neuf mois d’aventure commencent…