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Le VAFC est le premier des dix-neuf clubs qui viendront défier Caen dans son antre de d'Ornano.

Un coup d’œil sur l’exercice à venir

Des favoris, des outsiders, des équipes promises à ne rien disputer : au premier abord, jamais un championnat de Ligue 1 n’a semblé aussi bien découpé à l’abord de la première journée. Dans le cercle très fermé des promis à la lutte pour le titre, on retrouve fatalement en tête de liste le champion sortant, également vainqueur de la Coupe de France, le LOSC ainsi que son dauphin, l’Olympique de Marseille. Derrière ce duo qui aura pour ambition de faire briller l’hexagone lors des joutes européennes, Lyon, l’équipe la plus régulière de la dernière décennie apparaît comme un concurrent féroce en dépit d’un recrutement inexistant jusqu’à présent. Enfin, comment ne pas évoquer le PSG et ses pétrodollars, le PSG et son recrutement pharaonique (le plus coûteux d’Europe) ? L’équipe de Kombouaré, qui n’en a pas fini avec ses achats de joueurs, sera l’attraction de la saison et à n’en pas douter, l’équipe qui attirera le plus de spectateurs dans les travées de d’Ornano cette saison.

Les Caennais ne seront bien évidemment pas à mettre dans la catégorie des favoris ni même des outsiders tels que peuvent l’être les effectifs de qualité que sont Rennes, Sochaux, Lorient ou Saint-Etienne. Mais à bien des égards, les Caennais ne jouiront pas du même statut que l’an passé alors qu’ils abordaient l’exercice dans la peau d’un promu. Les hommes de Franck Dumas n’ont pas le profil de la victime expiatoire que peuvent être Evian, Dijon et Ajaccio, les arrivants de Ligue 2, jugés plutôt faibles au regard de l’expérience en Ligue 1 que possèdent généralement des promus (seul Ajaccio a déjà connu cette échelon mais seulement lors de quatre saisons). Ces trois équipes semblent promises à la lutte. Bien que guère assuré de ce dont sera fait son avenir en Ligue 1, le Stade Malherbe tout comme Brest, Nice, Nancy ou autres Valenciennes, luttera certes mais n’apparaîtra pas comme un promis à l’enfer. Et c’est là l’important.


Valenciennes sur sa vague

Equipe habituée aux joutes de la première division à la fin des années 70 et au début des années 80, également connue pour être au cœur de l’affaire de tricherie de l’Olympique de Marseille en 1993, Valenciennes est actuellement une équipe constante en Ligue 1 et un modèle à suivre pour le Stade Malherbe de Caen et d’autres formations du même calibre. Alors qu’il avait successivement enchaîné en deux saisons une montée du National vers la Ligue 2 et une autre de la Ligue 2 vers la Ligue 1, le VAFC va disputer cette saison sa 5ème saison de suite parmi l’élite. L’ambition de ses dirigeants était de faire grandir le club, de le pérenniser durablement au plus haut niveau. Grâce à une gestion efficace de l’effectif et de son staff, les dirigeants peuvent cette année se targuer d’avoir réussi leur pari fou. Avec la mise en service d’un nouvel écrin de 25.000 places que les Valenciennois présenteront à leurs concurrents dans une semaine face à Brest, le club nordiste s’apprête à rentrer dans une nouvelle dimension. En attendant ce grand jour, la ligue impose à Valenciennes un déplacement en Normandie qu’il ne leur faudra pas manquer.

Depuis le retour de VA en Ligue 1, le Stade Malherbe et le club entraîné par Daniel Sanchez en provenance de Tours se sont affrontés trois fois et jusqu’à présent, Valenciennes ne s’est toujours pas imposé à d’Ornano, s’inclinant deux fois et n’obtenant le point du nul qu’une fois, à l’occasion d’un match disputé en février dernier, au prix d’un incroyable retour en fin de match. L’an passé, le club était à la lutte jusqu’à la dernière journée et a validé son ticket au même instant que le SMC. Les deux clubs sont très proches dans leurs structures, dans leur niveau et possèdent le même objectif : le maintien. C’est pourquoi on peut considérer que Caen démarre en quelque sorte face à un concurrent direct qui a très bien su gérer le mercato estival. Bien qu’amputé de son entraîneur Philippe Montanier parti coacher la Real Sociedad, le club a réussi à conserver l’ensemble de son effectif à l’exception de Bisevac parti au PSG. Le gros coup du mercato estival côté valenciennois réside finalement dans sa capacité à avoir su garder en son sein Gaël Danic et Grégory Pujol, véritables pièces maîtresses de la formation nordiste et dont dépendra beaucoup le déroulement de la saison.


Caen a tout à prouver

Pour le Stade Malherbe de Caen, le début de saison va être un sérieux révélateur. La mayonnaise aura-t-il pris entre les jeunes pousses et les vieux briscards ? Ce sera, au-delà du résultat, ce qui intéressera principalement les observateurs et les supporters. L'attraction du week-end côté bas-normand : Pierre-Alain Frau. Le néo numéro 11 malherbiste démarrera samedi un match de Ligue 1 sous les couleurs d’un sixième club différent. Débarrassé du rôle de joker qu’il avait à Lille, PAF devra s’accommoder très vite d’un rôle de pièce maîtresse de l’attaque caennaise qu’il n’a plus vraiment connu depuis son passage à Sochaux. Samedi dernier contre Brest, Franck Dumas a vraisemblablement aligné l’équipe qui démarrera face à Valenciennes ce week-end. Cette équipe comptant dans ses rangs Frau mais aussi Vandam et Bulot, on aura logiquement un œil sur les nouvelles recrues histoire de juger comment elles se fondent dans l’effectif. Si leur apport lors des matches amicaux a été salué par bien des observateurs, il n’en sera peut-être pas de même en match officiel. Qu’on se le dise : la pression du championnat et le stress qu’il génère peut parfois changer un joueur.

Et plus que les recrues, on surveillera bien sûr de très près la première copie de la saison que rendra Romain Hamouma, désigné comme étant le nouveau dynamiteur malherbiste et annoncé comme pion essentiel de l’animation malherbiste. Considéré par beaucoup comme étant à présent le joueur le plus talentueux de l’effectif bas-normand, le virevoltant numéro 20 malherbiste avait mis dix-neuf matches avant d’ouvrir son compteur but la saison passée. Aura-t-il à nouveau besoin de temps pour s’acclimater aux joutes ? Ou continuera-t-il à surfer sur la même vague que lors de la fin de saison dernière ? On espère bien sûr que c’est cette deuxième question qui recevra les faveurs d’une réponse affirmative.

Au sein de la formation caennaise, on attendra pour voir M’Baye Niang tenter de confirmer ses prouesses de la fin de saison passée. Suspendu pour avoir reçu un nombre d’avertissements trop important en fin de saison dernière, l’ado-buteur fera ses débuts samedi prochain à Sochaux et devra se contenter d’observer ses partenaires depuis les tribunes de d’Ornano. Kandia Traoré devrait donc connaître sa première titularisation de la saison face à VA, positionné juste devant Pierre-Alain Frau. Hamouma aura pour but de dynamiter le côté droit et Bulot devra quant à lui œuvrer à gauche. En récupération, Seube retrouve son poste de prédilection, aligné aux côtés de Nivet qui sera donc le premier relanceur au milieu de terrain. La défense caennaise, de droite à gauche, sera composée par Vandam, dans l’axe par Leca et Heurtaux dont on attend beaucoup en tant que défense centrale type et enfin par Raineau qui s’était révélé plutôt efficace en fin de saison dernière. Enfin, Thébaux gardera les cages malherbistes après avoir renoncé à partir au PSG.


Les autres rencontres de la 1ère Journée

La première journée d’un championnat n’est souvent pas révélatrice du vrai niveau des équipes. Les équipes qui disputeront la Coupe d’Europe apparaissent parfois moins affutées que des équipes plus modestes, en raison d’une préparation différente, comme ça avait pu l’être l’an passé lorsque Caen était venu à bout coup sur coup de Marseille puis de Lyon. Reste que tandis que Caen affrontera une équipe de son calibre, les promus auront des départs différents. Si le déplacement d’Evian à Brest ne s’annonce pas comme étant le plus compliqué de la saison, les réceptions de Toulouse par Ajaccio et surtout de Rennes par Dijon ne s’annoncent guère évidentes. Lille, le champion en titre, remettra son titre en jeu sur la pelouse d’une ASNL dorénavant entraînée par Jean Fernandez. Lyon démarrera à Nice et le PSG recevra Lorient, sa bête noire. Le seul match plutôt relevé de cette première journée se déroulera au Stade Vélodrome où Marseille, 2ème l’an passé, recevra la surprenante équipe de Sochaux, classée 5ème du dernier exercice. A suivre également : Montpellier-Auxerre et Bordeaux-Saint-Etienne, premier grand match du dimanche soir.


Caen n’a pas face à lui un Everest. Cette saison, le maintien est largement jouable à condition de bien aborder la lutte pour son obtention. Il faudra à tout prix s’éviter une fin de saison aussi pesante qu’avait pu l’être la dernière. Quoi de mieux donc pour bien démarrer qu’une victoire face à Valenciennes ? A priori, rien. Le peuple bas-normand n’attend que ça. Bonne saison à tous.