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Lilian fera son retour après deux semaines d'abscence. Un apport non négligeable dans l'optique de la dernière ligne droite.

Consultez la composition probable du SMCaen contre Châteauroux

On parle souvent de loi des séries. A l'évidence, le Stade Malherbe y est en plein dedans. Seulement, tout bon supporter normand qui se respecte aurait bien voulu s'en passer de celle là... Le bilan est éloquent : 5 matches, 2 défaites (contre Grenoble, à Créteil), 3 nuls (contre Strasbourg et Gueugnon, à Ajaccio) ; une défense qui prend 7 buts, contre 6 en attaque. La balance est clairement déficitaire.


Effectivement, il est difficile de se fourvoyer au regards des chiffres et des conséquences comptables que les derniers résultats ont provoqués. A ce stade de la compétition, tout est passé au crible. L'agitation se fait sentir et se ressent même jusqu'au camp d'entraînement. Signe que cette fin de saison a le don de susciter de nombreuses discussions, réactions. Et c'est ce qu'on aime ! Ne pas rester muet, participer d'une manière ou d'une autre, c'est prouver son attachement. Arriver au stade de l'indifférence inciterait tout bonnement à changer de passion. Bref, nous ne tiendrons pas de débat là dessus, il y en a déjà assez dans l'air.

Des circonstances atténuantes

A ce jour, deux axes d'approches sont possibles. Se laisser emporter pas la montée des courants qui nous déporte, ou faire front et se poser les bonnes questions pour traverser le chemin sans trop d'encombres. Bien sûr, la dynamique n'est pas bonne. Que doit-on retenir de cela ? Ce n'est pas se cacher derrière des excuses que de mettre l'accent sur l'amoncellement de concours de circonstances fâcheuses.

Depuis la phase retour, certes, nous prenons trop de buts. Mais pas moins de 7 joueurs ont été utilisés en défense pour palier les blessures continuelles qu'essuient encore aujourd'hui notre ligne arrière. Les 6 titularisations de Lemaître en latéral gauche, où il a dû apprendre sur le tas son nouveau poste ; les 5 apparitions de Leca en défense centrale, milieu de formation ; l'avènement de Traoré à 8 reprise sur le devant de la scène, lui qui était encore amateur l'année dernière... Tout autant de faits qui peuvent expliquer certains maux. La restriction numéraire de l'effectif a un prix, il faut faire avec ces choix, contestables ou non c'est selon l'opinion de chacun.
D'autre part, on ne peut pas nier également que l'arbitrage offert aux Malherbiste n'est pas exempts de toutes critiques. Autant on peut se réjouir de pouvoir bénéficier du sifflet d'internationaux. Mais les contre-exemples foisonnent. Le titre ne fait pas la prestation. Comme Monsieur Poulat qui oublie 2 penalty contre Montpellier, Monsieur Piccirilo qui assume sa constance néfaste depuis Caen-Marseille et dernièrement Monsieur Coué qui a sorti de son chapeau 1 penalty et 2 rouges plus que litigieux... Cela échappe à beaucoup, nous aussi, je vais donc m'arrêter à ce constat.
Enfin, même l'attaque n'a pas été épargnée par les blessures successives de Mazure, Samson, et Compan, laissant le jeune Toudic promu fer de lance de la force offensive normande. Tâche que le garçon a endossé avec brio, et c'est une belle satisfaction pour ce pari tenté par Franck Dumas. Ce n'est toutefois pas suffisant, évidemment.

Le cycle dangereux dans lequel on se trouve doit prendre fin, et ce, le plus tôt possible. Le retour de cadres doit permettre de retrouver un peu plus de garanties, tant sur le plan technique que sur le plan psychologique. On a pu entendre des déclarations sur l'état de certains joueurs se détachant de la force collective, se faisant au détriment de la cohésion de groupe. Tout le monde ne tire pas dans le même sens, consciemment ou inconsciemment, et cela a un impact direct sur les performances proposées sur le terrain. On a pu s'en rendre compte lors des 4-5 derniers matches, où il faut attendre d'être bousculé, voire mené avant de réagir.

"On a beau prévenir, ça ne rentre pas", disait le capitaine Seube. Les actes et comportements ne changent pas. Plus que 4 points ne séparent le Stade Malherbe et son plus grand adversaire du moment Amiens. Il serait regrettable de se retrouver dos au mur pour réagir alors qu'il est encore temps de rétablir la situation. Franck Dumas s'évertue à le faire également."J'ai eu des mots durs envers certains joueurs", surenchérit Dumas, "je vais opérer des changements pour le déplacement à Châteauroux".

Châteauroux, le fameux club de Denisot, est l'éternel outsider pour une montée en L1. Ce ne sera pas encore pour cette saison, malgré le bon parcours, surtout initial. Détaché de tout objectif en fin de saison, les Castelleroussains n'entendent pas terminer en roue libre. La réception de Caen n'échappera pas à la règle, surtout un match contre Caen. On y est habitué, les Normands sont chaque semaine attendus de pieds fermes. Le relâchement du printemps n'a pas tardé à montrer que la Ligue 2 est fidèle à elle-même : du combat physique, une lutte de tous les instants. La qualité devient accessoire, lorsqu'elle n'est pas couplée à ces éléments.

La Berrichone vient de s'imposer 3-1 à Montpellier, équipe du président Nicollin qui se bat pour ne pas descendre. Cela en dit long sur l'état d'esprit véritable qui anime les joueurs de Châteauroux. Raison de plus pour se méfier et "se faire respecter", "ne pas avoir peur d'imposer son jeu et de vouloir toujours gagner", termine l'entraîneur caennais.


Dans une tendance à chercher la bonne opération, la première solution sera sûrement de livrer une partie consistante de bout en bout. Le renouveau passera par le retour de l'envie et du jeu. La montée ou non-montée ne sera pas déterminée à l'issue du déplacement à Châteauroux, mais nul doute qu'un bon résultat conditionnera le contexte, pesant ou rassurant, qui entourera le dernier match prévu à d'Ornano de la saison. Le public sera au rendez-vous à n'en pas douter. Il souhaitera forcément un beau dernier cadeau... Pour l'heure, toute une région se porte aux côtés des rouges et bleus en marge de ce voyage à Châteauroux, crucial mais pas fatal.

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