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Le capitaine bastiais Pierre-Yves André a montré la voie à ses coéquipier en inscrivant le premier but.

Les premières semaines de 2007 sont loin de donner satisfaction au club bas-normand. Une élimination à Valenciennes, un nul concédé à Brest, une victoire dans la douleur face à Amiens et maintenant un revers à Bastia, le bilan est mitigé au regard du parcours quasi-parfait effectué jusque là. Avec la seule absence de Lilian Compan, et une association Mazure-Samson sur le front de l'attaque, l'équipe devenu type depuis plusieurs mois a montré un visage méconnaissable en corse.





Vincent Planté l'a annoncé, le Stade Malherbe encaisse trop de buts à l'extérieur. 10ème défense dans la catégorie, la rencontre de ce soir n'échappera pas à la règle des 2 buts dans la besace. Mais cette fois-ci, l'attaque n'a pas pu suivre. Pire, les goléadors malherbistes sont restés pour la première fois de la saison muets hors de leurs bases.


Dès l'entame de la partie, l'équipe donnait les signes d'un groupe décidé à arrêter ce syndrome "portes ouvertes". Moins percutants et oppressants qu'à l'accoutumée, Deroin et ses co-équipiers font preuve d'insuffisance dans le jeu de construction, si bien que Samson et Mazure à moindre mesure n'ont pas le loisir ou presque de toucher du cuir. Peu à l'aise dans ce jeu de retenue, Bastia saisit l'occasion et se sert d'un manque flagrant de cohésion chez les Caennais pour prendre les espaces et rentrer dans le match en douceur.

En plein doute, les Corses n'en demandaient pas tant. Déjà mis en difficulté face à Amiens sur les ballons donnés en profondeur dans le dos des latéraux Seube et Hengbart, le scénario semble prendre le même chemin. A croire que le staff emmené par Casoni a visionné les cassettes... et que les Malherbistes peinent à gommer les défauts récurrents. Toujours est-il que les milieux bastiais s'impose et récupère à plusieurs reprises le ballon dans les 30-50 mètres du camps normand, fait moins courant. Les signes ne trompent pas. Si bien qu'à la 23e minute, Proment se fait chipper la balle dans les pieds à 40 mètres du but par André. Surpris par l'arrivée de l'attaquant corse et surtout non prévenu par ses coéquipiers, il perd possession du cuir. L'intervention d'André est même jugée limite, puisque Greg sortira sur blessure dans la foulée. Le contre est lancé et parti dans un raid solitaire, c'est le Corse qui emporte la mise après s'être débarrassé de Thiam et trompé Planté (1-0, 23e).


On se dit alors une nouvelle fois que les affaires s'engagent mal et qu'une cage inviolée à l'extérieur.. ce ne sera pas pour cette fois. Généralement piqués au vif quand les Caennais encaissent un but, curieusement, la réaction tarde à venir. Leca remplace le blessé Proment (coup sur le genou) et mis à part un Gouffran peu avare d'efforts, trop déchet est à déplorer pour que le collectif caennais ne se mette en place. L'ex-Stéphanois Mendy virevolte sur son côté gauche et pose de réelles difficultés à son vis-à-vis Hengbart, comme ce fut le cas la semaine passée avec le petit Giresse. C'est même sur une action de son aile que Mendy s'échappe en contre et centre pour Cherrad qui réalise le break de la tête (2-0, 36e). Là encore, l'action porte à discussion puisque sur la récupération depuis son camp, Mendy semble faire faute sur Gouffran resté au sol. Sur les deux buts, deux coups ont été reçus, 100% de réussite.


Suite à cela, toujours aucune rébellion normande. Inquiétant toute de même. Samson n'a bénéficié qu'une poignée de ballon, Mazure gère plus. Florentin est transparent sur son côté gauche. Le bloc équipe paraît désolidarisé, le ressort est cassé. Pourtant fait de jeu important, Monsieur Thual sort en l'espace de deux minutes,deux jaunes à Barthelémy prié de rejoindre les vestiaires juste avant la pause. L'occasion est intéressante pour essayer de se remobiliser et d'entrer enfin dans la bataille. La mi-temps est sifflée, du boulot attends Dumas et Parizon pour la causerie.


Retour des 21 acteurs, la physionomie ne change pas. Le visage proposé par le Stade Malherbe pourtant en supériorité numérique ne prend pas de couleur. Le spectacle est triste et ce sont même les Bastiais qui continuent sans relâche leurs efforts, galvanisés par la tournure des événements. Samson tente bien une reprise à la 57e, mais Ejide sort le grand jeu et se met au niveau de ses partenaires. Méconnaissables, les Malherbistes refusent de céder, mais le physique, la technique et le mental ne suivent pas. Le plus en vue en seconde période sera... Planté qui sauvera à plusieurs reprises des ballon de 3-0. 45 minutes à 11 contre 10 n'y changent rien, Bastia tient sa victoire et peut se féliciter de son match. Tout s'est joué dans la motivation et l'engagement, les Corses se sont montrés plus méritants dans ce domaine, composants essentiels dans un match de football.



Caen rentre en Normandie avec une copie blanche dans les bagages. Trop mauvaise pour être recevable, c'est un match à oublier le plus rapidement possible. La priorité est de se reconcentrer en vue de la rencontre à 6 points qui verra les Malherbistes opposés à des Havrais en plein bourre et provisoirement débarqués sur le podium ! L'enjeu sera bien plus important que la simple suprématie régionale cette année, cela n'échappera sûrement pas au public qui rempliera certianement d'Ornano comme un oeuf, malgré la retransmission TV.