Une fois encore, D'Ornano sera comble pour le dernier match de la saison |
Par aurel
[Source: LeMalherbiste.fr]
Vendredi soir, le Stade Michel D’Ornano, théâtre de ce récit à suspense, dira peut-être adieu à l'exercice si contraignant pour les nerfs qu'est la Ligue 2 Orange. Déjà avide de s’en séparer il y a tout juste un an, l’antre normand voudra cette fois ne pas laisser passer sa chance.
Le Stade de Reims sera-t-il alors, l’ultime formation de Seconde Division à fouler la pelouse du Stade Malherbe de Caen avant un moment qu'on espère aussi loin que possible ? On vous aurait dit oui il y a quelques semaines, on vous aurait d’ailleurs ri au nez tant une pareille question nous aurait chiffoné. « Malherbe en Ligue 1 ? », « Bien sûr, quelle question ! ». Tel était l’avis général, un avis que peu de gens partagent à l’heure actuelle…
Dire que la réception de Reims sera un défi surmontable est tout à fait véridique, dire que la victoire est d’ores et déjà en poche serait en revanche, une grossière erreur. Si l’an passé, le Stade Malherbe de Caen a réalisé un parcours tout à fait honorable à domicile, il y a néanmoins perdu deux fois. La première en début de saison, face au promu mais futur champion Valenciennes (0-2), à la suite d’ailleurs d’une défaite contre…Reims. La seconde défaite eût lieu quelques mois plus tard, et ce fut cette fois le Stade de Reims qui s’imposa 3 buts à 1 à Michel d’Ornano.
Mettre 3 buts au Stade Malherbe dans son antre n’est arrivé en l’espace de quatre années, qu’à deux formations : l’Olympique de Marseille et le Stade de Reims. C’est dire de quoi la formation de champagne est capable…
Cependant, Reims à l’extérieur cette saison, c’est 9 défaites (Bastia, Dijon, Ajaccio, Le Havre, Grenoble, Montpellier, Amiens, Guingamp et Strasbourg) , 7 nuls (Istres, Créteil, Tours, Metz, Gueugnon, Châteauroux et Niort) et seulement 1 victoire ( à Libourne Saint-Seurin). On notera un très bon match nul obtenu à Metz, le champion de Ligue 2 Orange cette année. Capable du bon comme du mauvais, Reims s’est surtout affirmé à domicile en étrillant les deux équipes de têtes : Metz puis Strasbourg (2-0 ; 2-0). Caen, selon les plans rémois, aurait dû subir pareil sort, ce fût sans compter sur la fougue de
Yohan Gouffran et de ses camarades, qui, menés 2-0, sont revenus à 2-2.
Espérons que la détermination affichée par les Normands durant ce match aller soit la même au retour.
D’ailleurs, la principal défaut du Stade de Reims sera sans conteste la démobilisation, un virus que contractent généralement en fin de saison, des équipes qui ne sont plus concernées par la montée et qui ont d’ores et déjà assuré leur maintien. Cela se voit depuis quelques semaines, après leur victoire face à Gueugnon, les Rémois ont perdu à Strasbourg puis chez eux contre Grenoble avant de permettre à Istres d’obtenir le point du nul au Stade Parsemain.
A Caen, Thierry Froger, l’entraîneur rémois attendra sans aucun doûte un sursaut de ses soldats, histoire de finir la saison la tête haute et d’aller chatouiller, sportivement, l’équipe de Caen pour laquelle ils sont en quelque sorte, la bête noire de ces dernières années.
Cette équipe de Caen, celle qui nous intéresse principalement, inquiète de plus en plus ces derniers temps. Tout a démarré après deux matches nuls consécutifs face à Strasbourg puis à Ajaccio. Si les seuls deux points pris en l’espace de ces deux rencontres n’avaient pas vraiment inquiété, elles avaient été suivies par deux revers, l’un à domicile contre Grenoble, l’autre à l’extérieur contre des Cristolliens alors reléguables. Une première défaite à domicile, une première série de deux défaites consécutives cette saison, le Stade Malherbe commence à lâcher. Néanmoins, les supporters y croient encore dur comme fer. La réception de Gueugnon faite pour se remettre dans le droit chemin n’a accouché que d’un nul, le déplacement à Châteauroux fût l’occasion de voir disparaître, après un nouveau nul, le dernier joker d’une équipe qui en possédait au moins quatre 6 matches plus tôt.
Les points se sont envolés, les certitudes et la confiance avec.
Nous voilà donc à un tournant. Vendredi Soir, si les joueurs malherbistes ne pourront pas compter sur Anthony Deroin, toujours suspendu, ils seront au complet pour faire trembler les filets. Et si
Sébastien Mazure et
Brahim Thiam, absents depuis la réception du Havre,se sont ré-entraînés cette semaine, leurs chances de participation aux débats sont quasi nulles.
Lilian Compan et
Stéphane Samson devraient donc être alignés en attaque, ce qui laissera se reposer le vaillant
Julien Toudic qui redevient joker après avoir traîné sur son dos un Stade Malherbe à la dérive afin de conserver des chances de montée. Derrière les deux compères de l’attaque, Yohan Gouffran sera entouré vraisemblablement de
Grégory Proment, de
Nicolas Florentin et de
Reynald Lemaître qui quitte donc son provisoire poste de défenseur. Derrière,
Sorbon fera son retour à domicile, ainsi que
Traoré, à moins que
Leca soit préféré par l'entraîneur à la recherche d'assurances et d'expérience. Le duo de lattéraux composé des infatiguables
Seube et
Hengbart sera une fois n’est pas coutume, reconduit.
Si l’équipe du Stade Malherbe semble être en mesure d’en découdre, les fidèles supporters seront encore et toujours derrière leur équipe pour porter haut le Rouge et le Bleu.
Le site officiel du club a affirmé aujourd’hui que la rencontre se jouerait à guichet fermé et qu’il est donc trop tard pour les pauvres malheureux qui n’ont pu se procurer de places. Vendredi soir, les ongles risques d’être rongés les uns après les autres, les vagues de stress déferleront dans les tribunes du stade, puis dans la Basse-Normandie toute entière. Nous aurons tous les yeux fixés sur ce match, avec une oreille à Amiens pour être, étonnament, de fervents supporters de ceux qui pourraient rendre notre fin de saison plus facile :
La Berrichone de Châteauroux, qui autant que le Stade Malherbe, détient la clé de cette 36ème journée…
Une 36ème journée qui marquera donc le baisser de rideau au Stade Michel d’Ornano. Une saison réussie pour un club qui a attiré un nombre incroyable de supporters pour son statut de Ligue 2. Un stade qui a vécu de superbes moments, qui a vu d’incroyables démonstrations de supporters et de joueurs. Un Stade Michel d’Ornano qui souhaite voir venir l’année prochaine Lyon, Marseille, Paris…Un stade qui veut voir la Ligue 1 et dire au revoir à la Ligue 2…