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Juninho voit en Steve Savidan et son Stade Malherbe, le dernier adversaire de sa belle carrière en Ligue 1. Chapeau l'artiste!

L’analyse postée cette semaine sur le site se suffit à elle-même. Pour ceux qui l’auront lu, vous aurez compris que ce match, que cette 37ème journée de Ligue 1, peuvent s’affirmer comme étant de vraies bascules pour l’avenir des clubs engagés. Aussi bien en ce qui concerne le titre qu’en ce qui concerne le maintien, tout peut se terminer demain…

Caen : un maintien illusoire ?

Au bénéfice de sa victoire face à Sochaux, le Stade Malherbe de Caen a sorti la tête de l’eau samedi dernier et c’était là l’essentiel. Mais une semaine plus tard, la liesse due à cette victoire peut paraitre bien loin car l’île de jouvence malherbiste est à nouveau submergée par les flots. Dans la mer lyonnaise, les Normands vont devoir se débattre coute que coute pour rejoindre ce canot de sauvetage floqué du titre « maintien ».
Caen peut mathématiquement se sauver de la noyade lors de sa rencontre face à Lyon. Voyons-y plus clair :
Caen peut-il se maintenir officiellement samedi ?
La réponse, malgré notre article d’analyse, est en fait non. Caen, en aucun cas, n’obtiendra son maintien de manière officielle après son match contre Lyon. Même si toutes les circonstances favorables sont réunis, c'est-à-dire :

Un match nul entre Nantes et Sochaux
Défaite du Mans face à Grenoble
Une défaite de Saint-Etienne contre Auxerre
Une victoire de Caen face à Lyon

Le classement donnerait alors :

15. Caen 40pts
16. Le Mans 38pts
17. Sochaux 37pts
18. Saint-Etienne 37pts
19. Nantes 35pts

Avec seulement trois points d’avance sur le premier non relégable, ce ne serait alors pas suffisant pour s’avouer officiellement sauvé. Cependant, entre en compte un élément non négligeable et d’importance cruciale : la différence de buts. Avec un -4 qui serait bonifié par un succès malherbiste à Lyon, il faudrait que Saint-Etienne et Sochaux torpillent leurs adversaires avec des scores tels que 16-0 pour les premiers et 8-0 pour les seconds. De l’ordre de l’impossible donc. Mais la victoire caennaise à Lyon est loin, très loin d’être dans la poche…

Lyon : adieu Juni mais re-bonjour l’Europe ?

Un déplacement dans l’antre des septuples champions de France est toujours un moment unique au cours d’un championnat. Au cours des dernières saisons, c’était même une épreuve redoutée par les équipes qui s’y présentaient tant les Gones dominaient et tant il était probable de repartir avec une défaite parfois large. Mais cette saison, la tendance a changé. Le Stade de Gerland, bien qu’étant encore très peu prenable, n’inspire plus les craintes d’antan. Caen sera la dix-neuvième et dernière équipe à fouler la pelouse lyonnaise cette saison. Saison au cours de laquelle les joueurs de Claude Puel ont gagné neuf rencontres, ont fait huit matches nuls et ont subi une unique défaite. Dans cette optique, pour les Caennais, il s’agira d’aller taper le nul ou la victoire mais cela paraît improbable. Si à eux huit, Lille, Valenciennes, Marseille, Lorient, Saint-Etienne, Rennes, Monaco et le PSG ont réalisé la performance éventuellement à la portée du SMC de décrocher un nul, autant dire que la victoire auxerroise (0-2) semble à des années lumières des capacités malherbistes.
D’autant que la saison lyonnaise n’est pas tout à fait terminée. Le champion, lauréat pendant sept années consécutives va laisser, dans deux semaines, sa couronne à Bordeaux ou à Marseille. Mais Lyon n’en a pas fini avec les enjeux. Sous la menace directe du PSG afin d’obtenir la 3ème place qualificative pour le Tour Préliminaire de la Ligue des Champions, Lyon, qui possède tout de même 4 points d’avance à deux matches du terme, doit au plus gagner encore une fois afin d’assurément être sur les listes de la plus grande des coupes d’Europe l’année prochaine. Et pour cela, Caen apparait comme étant la proie idéale.
Par ailleurs, ce match sera peut-être un match dont les supporters lyonnais se souviendront comme étant le dernier match de Juninho. Le brésilien, idolâtré, est considéré comme étant l’un des meilleurs joueurs, si ce n’est le meilleur tout simplement, par beaucoup de spécialistes. Avec ses 99 buts dont 44 coups-francs, c’est une flamme légendaire du championnat de France qui risque de s’éteindre lorsque retentira le coup de sifflet final de ce Lyon-Caen. Juninho l’a dit : il aime les chiffres ronds. Porter à 100 son nombre de buts marqués sous le maillot lyonnais sera l’un de ses objectifs avoués. Rien de vraiment réjouissant pour les Caennais. Ils se consoleront peut-être en apprenant que Delgado, le très remuant argentin, blessé contre l’OM, manquera la rencontre.

Sans Proment : un risque de chute ?

Les Caennais sont donc prévenus : rien ne sera facile face aux Lyonnais. Ajoutée à la difficulté du périple : l’absence de Proment. Le milieu de terrain défensif sera écarté des terrains jusqu’à la fin de la saison et manquera donc le déplacement crucial chez les Gones. Un mal certain pour les joueurs tant l’ancien messin pèse sur le jeu et tant un Proment en grande forme est capable de débrider une rencontre.

La perspective de voir disparaître un nouveau joueur cadre après Nivet peut-elle rendre les choses plus compliquées pour les Caennais ? Nécessairement oui. Mais dans quelle mesure ? Quel serait le pire scénario de ce samedi pour les Caennais ?

Réponses :

Une victoire de Sochaux sur Nantes.
Victoire du Mans contre Grenoble.
Victoire de Saint-Etienne face à Auxerre.
Une défaite de Caen face à Lyon

Le classement donnerait alors :

15. Le Mans 41pts
16. Saint-Etienne 40pts
17. Sochaux 39pts
18. Caen 37pts
19. Nantes 34pts

Ce scénario serait de toute évidence le plus regrettable. Caen n’aurait plus du tout son destin entre ses mains et verrait le premier non relégable, Sochaux, filer avec 2 points d’avance : un gouffre. Vous le redoutez ? Et pourtant, c’est l’une des issues possibles de cette 37ème journée : à pile ou face.

Le maintien ou l’enfer, tel est l’horizon qui se destine aux rouges et bleus lors de cette 37ème journée. Avec leur destin actuellement entre les mains, les bas-normands seraient bien avisés de faire un résultat contre Lyon et surtout de se maintenir à tout prix hors de la zone de relégation à l’issue de cette avant-dernière journée, sous peine de s’offrir le pire dénouement qui soit dans une semaine, contre Bordeaux.