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Le duel de la rencontre opposera Sorbon à Benzema !

C'est le monde à l'envers. Alors que le soleil brille ardemment sur les têtes normandes, une tempête médiatique secoue un Olympique Lyonnais qui montre de manière assez surprenante des signes de vulnérabilité. En zone de turbulences dans le domaine sportif, l'environnement du club s'en trouve affecté.

Lyon, moins souverain

L'hégémonie des Gones est mise à mal en 2008, la faute à un Bordeaux accrocheur, mais aussi à un Lyon moins pimpant. Le matelas, ou devrais-je plutôt dire le pécule de 4 points séparant les deux équipes a fait perdre le sens du confort de Jean-Michel Aulas. Peu habitué à vivre une telle situation, le président du club le plus riche de France sort de sa torpeur et refait couler de l'encre dans les média. Dernier fait en date, la programmation de la demi-finale (objectif majeure du club) contre Sedan, le 07 mai, soit trois jours avant un match décisif dans la course à la montée (Lyon-Nancy) a fait sortir JMA de ses gonds. Se sentant mis en danger pour le championnat, il menace de mettre l'équipe de CFA ou de boycotter la coupe de France. Entre l'échec de la Champion's League, de la Coupe de la Ligue et la possibilité de se faire coiffer en championnat et en Coupe de France, Lyon n'a jamais paru aussi fragile qu'aujourd'hui.

Caen se rend à Gerland dans un contexte qu'on imagine pesant pour Perrin, dont les choix techniques sont là aussi discutés. Privé de l'homme clé de l'entre-jeu, Jérémy Toulalan, le coach lyonnais aurait pu rêver d'une meilleure préparation. Finalement, Caen peut être le grand bénéficiaire dans cette affaire. Complètement libéré du poids de l'objectif maintien enfin acquis, le Stade Malherbe a quatre match pour se faire plaisir et surtout prouver que le nouveau bail pour l'élite français n'est point usurpé. Pour cela, la seule démonstration possible est de répondre présent et de continuer à surfer sur la bonne dynamique. C'est dans cet esprit que les joueurs abordent ce match et on compte sur eux pour « ne pas faire n'importe quoi », s'accordent à nous dire sur smcaen.net Gouffran et Florentin.

Caen challenger relâché

Pour Franck Dumas, même son de cloche. Il a néanmoins prévenu que l'objectif étant atteint, il souhaite faire participer des joueurs qui ont eu un temps de jeu moins important afin de récompenser l'ensemble du groupe malherbiste. Le groupe ne devrait toutefois pas beaucoup évoluer. La fin de saison anticipée de Deroin tombe au bon moment, le déplacement à Lyon aurait de toute façon nécessité la présence d'un milieu à deux récupérateurs. Lemaître continuera son intérim sur l'aile gauche de la défense, Florentin a toutes les chances de se positionner devant lui. Eluchans serait poussé sur le banc ou bien il permuterait à droite, pour pouvoir propulser Gouffran aux avant-poste après avoir plus que dépanner sur le flanc droit « pour le bien de l'équipe ». Puisqu'il le répète : « J'ai toujours dit à Franck que je préférais jouer au poste d'attaquant ». Pour le reste, Gomis et Proment reformeront une paire de récupérateurs, et un duo efficace Leca-Sorbon dans l'axe de la défense caennaise. Hengbart, bien revenu après avoir subit une mise à l'écart dans la période noire, apportera une nouvelle fois en percussion dans le couloir droit.

Côté lyonnais, Alain Perrin cherchera à retrouver de la consistance dans le bloc équipe. « Nous devons prendre le match à notre compte à domicile. [...] Caen va venir avec un esprit libéré et et l’envie de faire un coup ». Il craint que l'enjeu du doublé ait un effet néfaste sur la gestion des prochains matches. Pou lui, il est important de « répondre présent dans ces combats de fin de saison ». Pour cela, il peut s'appuyer sur une défense qui s'est peu à peu rassurée. Le retour de Cris y est pour beaucoup. Le milieu orphelin de Toulalan reconduira le trio Kallstrom, Bodmer, Juninho. Dans un système 433 immuable depuis les recommandations de ses supérieurs, Perrin pourra bien compter sur de Benzema, touché à Strasbourg. Govou (à droite) et Ben Arfa (à gauche) complèteront la ligne offensive. Ce qui nous donne avec Coupet, Boumbsong et Réveillère, la composition la plus compétitive sur le papier (mis à part Toulalan).



Caen aura donc du pain sur la planche pour éviter « de se prendre une pilule », dixit Florentin. Le challenge est bon pour des Malherbistes qui n'ont rien à perdre. Il faudra être encore plus vigilant qu'à Bordeaux, où Planté n'a plié que sur coup de pied arrêté. La puissance offensive des Lyonnais est encore plus impressionnante que la Girondine. Même s'ils sont moins bien dans le jeu, les Gones sont capable de débloquer la situation sur un éclair de génie. Attention ! Caen n'est également pas à l'abri du réveil soudain d'un ogre somnolant...