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Face à leurs adversaires du soir, les Caennais privés de Leca, Thiam, Samson et l’éternel Mazure, devaient compter sur une attaque formée par Gouffran et Compan, tous deux soutenus par Florentin et Lemaître. Un système qui s’avère efficace, car après trois minutes de jeu, Lemaître s’échappe sur son côté et centre pour Gouffran. Le bouillonnant caennais est trop court. La balle lui échappe.

Quelques secondes plus tôt, Grenoble avait obtenu la première occasion du match, un coup-franc bien dégagé par la défense malherbiste contrairement à l’année passée ( Grenoble avait ouvert le score dès la première minute de jeu l’an passé, score finale 1-1). Les Isérois, sans scrupules et sans contenances, jouent un bon football, tenant tête à une équipe Caennaise qui prend pourtant le temps de poser le jeu.

Les attaques répétées de Yoann Gouffran ne donnent cependant rien, les coup-francs obtenus par Compan puis par une main Grenobloise sont des occasions gâchées. Le match est donc très fermé, les isérois se retrouvant bien vite sur le porteur du ballon. On notera un centre tendu devant le but grenoblois qui échappe à tout le monde, ainsi qu’une grosse frappe Grenobloise non-cadrée, mais rien de plus. Cette première mi-temps bien morose s’achève sur un score nul et vierge.

Au retour des vestiaires, on sent un peu plus d’entrain du côté du jeu malherbiste. Cependant, comme on avait pu l’apercevoir lors des dernières minutes de la première mi-temps, le GF38 durcit le jeu, les contacts deviennent plus rugueux. Les cartons et les avertissements pleuvent sur les Isérois, mais la méthode est efficace : Caen est pratiquement incapable de se procurer des occasions, ni même d’apporter le danger sur les nombreux coup-francs obtenus.

Les Grenoblois, huitième du classement et qui ont dit adieu à tout espoir d’accession, n’ont plus rien à jouer et jouent crânement leur chance dans l’antre normande que nul n’a encore réussi à faire tomber. A la suite d’une touche rapidement jouée, Djadjedje conclût un centre par une reprise en demi-volée que Vincent Planté ne peut reprendre. Le ballon termine au fond des filets, Caen est sonné, Grenoble exulte (0-1, 59ème).

La rentrée de Julien Toudic à la place de Reynald Lemaître n’apportera rien de plus à une équipe caennaise qui bute sur une défense Grenobloise bien regroupée et très compacte. Menant au score, ces derniers jouent le contre et les caennais sont impuissants. Malgré leurs efforts répétés, les joueurs caennais n’y arrivent pas, et le chronomètre tourne. Gouffran réussit, à la suite d’un centre, à contrôler le ballon de la poitrine seul devant le but…le ballon lui est soutiré avant qu’il n’ait pu armer sa frappe.

On entre alors dans le temps additionnel, on se prépare à exploser de joie sur le banc Isérois. Caen, 2ème du championnat et invaincu à domicile depuis près d’une année et demi va rendre les armes ? Impossible, il reste trois minutes, pense le public. Les joueurs vont marquer et vont s’en sortir. Hélas pour les supporters normands, il était écrit qu’en ce Vendredi 13 Avril 2007, l’invincibilité Caennaise à domicile allait s’arrêter. Et lorsque retentit le coup de sifflet final, c’est bel et bien 1-0 en faveur de Grenoble qu’indique le tableau d’affichage. Les Isérois auront donc pu compter, outre leur bonne étoile de ce Vendredi 13, sur une volonté et une organisation sans faille.



La chute caennaise est tout de même amortie car Amiens et Strasbourg, les deux adversaires les plus menaçants, ont perdu à la surprise générale. Metz en revanche, s’envole et on a certainement dit adieu à tout espoir de titre.