Le site de Tous les Supporters du Stade Malherbe Caen

Malgré la victoire, Franck Dumas aura connue une soirée bien difficile face à Créteil.

Après un début de saison poussif, Créteil sort à peine de la zone de relégation grâce à 3 matches sans défaite. Leur renouveau concorde avec la prise en main du très emblématique Arthur Jorge. Mais peu auraient parié un tel déroulement avant coup. Contrairement à ce qu'on pouvait attendre, le club de la région parisienne a fait mieux que se défendre. Il aurait même pu (dû) l'emporter au vu des occasions énormes que les joueurs visiteurs se sont procurés. Franck Dumas, lui, s'est fait des cheveux blancs. Il aurait bien voulu se passer d'une telle soirée... Heureusement, les dieux étaient normands ce soir.

Première surprise sur la feuille de match, Brahim Thiam ne figure pas sur la liste des joueurs retenu par le staff malherbiste. Un contentieu entre le joueur et ses patrons a eu lieu cette semaine. Le robuste défenseur en a fait les frais. Grégory Leca est le préposé pour le remplacer au pied levé, pour un poste qu'il occupera 4 jours après son baptême du feu à Grenoble. Cela avait bien marché avec Brahim, mais très vite, l'alchimie avec le revenant Sorbon est apparue beaucoup moins évidente. Pire, c'est toute l'équipe qui fait bien pâle figure devant les 12 900 spectateur du jour. Ces derniers ne s'y trompent pas, des sifflets grondent des tribunes... fait inédit cette saison !


Pourtant, les premiers à se mettre en évidence sont les rouges et bleus. A seulement 3 minutes de jeu, Hengbart en position de tir bute sur Tivino, consécutivement à un corner. Dans la continuité, Gouffran se croyant hors-jeu ne se met pas en situation et se fait ratrapper par le portier cristollien. Ce sera la seule occasion franche pour les Caennais lors de la première demi-heure. Et commence alors le bal des visiteurs. Le pressing des joueurs d'Arthur Jorge gêne énormément des locaux à côtés de leurs chaussures. Si bien que Créteil s'enhardit et permet à Planté de briller coup sur coup aux 8e, 16e, 19e et surtout à la 28e où même la barre se mêle aux débats. Imprécis, en retard, mal inspirés, les Caennais produisent le spectacle le plus pauvre depuis des mois.

Piqués par les sifflets des spectateurs, mais également arrangués par un Dumas qui ne peut pas tenir sur son banc, les Malherbistes se font violence pour rectifier le tir. A la 33eme, Gouffran s'infiltre sur son aile droite. Il accélère et adresse un centre à raz-de-terre en direction de Reynald Lemaître esseulé au second poteau. Il reprend instantannément et touche du bois à son tour. Maigre feu de paille, puisque Créteil continue son opération et bouscule une défense aux largesses surprenantes. Même le capitaine Nicolas Seube est étonnamment loin de ses prestations habituelles.

Les 22 acteurs rentrent au vestiaire avec le sifflet de Monsieur Viléo, ainsi que les houspillements du public. C'est le moment pour Francky d'entrer en scène et de secouer un peu le cocotier. Résultat : Florentin et Grandin prennent les places de Lemaître, touché et de Titi Deroin. Décision surprenante pour Eliot qui n'a jamais été vu à ce poste.


Dès la reprise, on se dit que les paroles du coach ont eu leur effet. Samson se présente dans la surface, mais son tir est bien négocié par Trivino. Mais rapidement, les joueurs caennais retombent dans leurs travers, à l'image de Florentin qui frappe un coup franc directement en sortie de but. Les minutes s'écoulent et le cours du jeu ne semblent pas bouger outre mesure. Créteil décide d'en remettre une couche voyant l'apathie normande, Ba se retrouve à deux reprises en bonne position, notamment à la 63eme où Planté dévie juste ce qu'il faut pour que le ballon n'entre pas.. il heurte le poteau ! Assurément l'homme du match côté malherbiste, Planté a la baraca. Le genre de signes qui nous font penser que rien ne peut nous arriver ce soir. Grandin saisit sa chance à fond et pèse sur le jeu. Il est logiquement récompensé de ses efforts à la 76eme. Bien heureux de se retrouver dans la surface de vérité et de récupérer un ballon contré. Il ne se fait pas prier et propulse le ballon sous la barre ! Inespéré, injuste, Caen ouvre la marque.

La partie s'accélère et change complètement de physionomie. Les espaces béants laissés par des Cristolliens vexé par la tournure des événements ne suffisent pas pour que Caen tue le match. De leur côté, les hommes d'Arthur Jorge peinent à se montrer dangeureux, blessés par ce coup du sort. Il était dit que tout devait sourir au SM Caen, on ne s'en plaindra pas. Un "hold-up" confiera l'entraîneur caennais en conférence de presse, qui ajoute même que "Créteil aurait dû l'emporter".



Mainte fois, les Caennais ont été frustrés de ne pas avoir su prendre les 3 points au regard de leur production. Ce soir, ils ont récupéré ces points au détriment de pauvres cristolliens. C'est le football. A l'instar de Metz, la victoire de cette journée s'est faite à l'encontre de la physionomie de la rencontre.
Il faudra aborder le déplacement à Gueugnon d'une toute autre perspective pour espérer ramener quelque chose de Bourgogne.