Le site de Tous les Supporters du Stade Malherbe Caen

Plus que la défaite, c'est le sentiment doute qui doit commencer à trottiner dans la tête des supporters malherbistes, voire dans celle des joueurs et du staff rouge et bleu. Et c'est le plus grand danger. Les matches se gagnent d'abord dans la tête.


Il y a des jours, des semaines où les choses ne tournent pas dans le sens voulu. Metz et Caen en font l'expérience depuis début 2007. Le classement depuis la reprise est éloquent avant la rencontre : Caen occupe une médiocre 8ème place avec 1V-2N-1D, Metz seulement la 17ème avec 2 petits points. Pendant ce temps là, Le Havre caracole et prend 13 pts sur 15 possibles !
Bien plus qu'un duel au sommet donc, les Normands et les Messins ont l'obligation de redresser la barre. Les hommes de De Taddéo ont la pression puisqu'évoluant à domicile, mais le Stade Malherbe débarque avec un groupe amoindri. Sorbon, suspendu deux matches, Mazure et Thiam convalescents, Compan insuffisamment remis malgré les prévisions de notre site. Voici un garçon qui aurait pu soulager un peu certains coéquipiers en manque de confiance et d'inspiration. Les maigres ballons que Gouffran et Toudic ont pu toucher dans la première partie du match leur sont balancés en profondeur. Difficiles pour ces gabarits de peser dans ces conditions.

Traoré est aligné aux côtés de Leca. Tout juste de retour de blessure, les deux hommes forment une charnière est inédite puisque par défaut. Elle avait toutefois de quoi donner quelques garanties. Sur un terrain qui annonçait dès le départ des conditions de jeu délicates, les sanctions n'ont pas tardé à tomber. Sur un corner obtenu à la 5ème minute, Cardy travaille parfaitement son ballon au premier poteau. Leca parti pour couper la trajectoire se prend les pieds dans le tapis et dégringole, derrière deux géants grenats s'élève sans opposition. C'est Cissé, l'ex-Cherbourgeois, qui se montre le plus prompt et prend à défaut Planté à bout portant (1-0, 5e).


Dumas avait choisi d'aligner un onze de petite taille pour favoriser la tonicité et le dynamisme. Pourtant, Metz a une emprise complète sur le milieu de terrain. Devant sur chaque ballon disputé, hargneux sur le porteur du ballon, coupant tous les lignes de passes, on retrouve la physionomie du match aller, mais avec un but d'avance pour les locaux. Autant dire que la tâche s'annonce très compliquée, en plus de tous les éléments défavorables contre lesquels les Malherbistes luttent.


Le temps passe et Metz s'organise dans une configuration qu'ils affectionnent particulièrement. Un pressing et un jeu de contre. Les Caennais, eux, se sont violence et malgré la bonne réaction éprouvent des difficultés à construire, à passer le rideau défensif. Les deux pointes normandes sont sevrés de ballons. Marichez passe une soirée tranquille, le peu d'interventions ne lui posent aucun problème. Entre une équipe visiteuse qui essaie de forcer la décision, le sentiment d'impuissance planant, et un bloc adverse qui défend bec et ongles, les débats sont âpres, le jeu hâché, les interventions viriles. A signaler le bon match de Monsieur Chapron qui a eu le coup de sifflet fin et la main légère tout au long de la soirée.


Le trio technique normand regagne le vestiaire, une nouvelle fois confronté à une situation délicate, après les premières mi-temps laborieuses à Bastia et face au Havre. Depuis la victoire à Gueugnon 0-1 le 10 novembre, Caen s'est exporté à 4 reprises pour deux défaites, deux nuls et deux buts encaissés par rencontres. Si on se penche sur les chiffres, on remarque que l'hécatombe des joueurs offensifs normands coïncident avec une baisse de l'efficacité devant le but (2 réalisations sur les 4 derniers matches). Si l'attaque flanche et que la défense ne panse pas ses mots, la solution au problème ne peut être trouvée.

La deuxième mi-temps traduit bien les circonstances du moment. Malherbe butte, ne trouve pas de brèche, perd les atouts qui faisaient sa force depuis le début de saison : le jeu fluide, en passes courtes. Certes, la pelouse y allait de son humeur, mais le rayonnement de la pile Deroin est diffu depuis près d'un mois, ses partenaires moins en jambe ne lui facilitent pas la tâche. C'est un mal globalisé. On souhaite à Dumas beaucoup de force de persuasion, de psychologie pour redonner du moral à ses ouailles.

Pour en revenir au "choc" qui n'y ressemblait pas, Caen ne trouvera par la clé, au contraire des Messins qui maintiennent les Caennais la tête sous l'eau. Sur un ballon perdu, le contre amorcé va au bout, Gueye conclut une action rondement menée (2-0, 78e).



Le Stade Malherbe traverse sa mauvaise passe, légèrement plus tardive qu'à l'habitude. Reste à savoir combien de temps cela va durer. Le moins longtemps possible, on en convient ! Outre le pêché mignon des deux ballons ramassés dans les filets de Vincent Planté à l'extérieur, Caen commence à cultiver le don de relancer les équipes en manque de résultats. Bastia et Metz ont eu leur compte, le public de d'Ornano veut aussi goûter au bonheur auquel ils étaient habitués l'année dernière. Les test aura lieu dès vendredi contre Niort, en net regain de forme depuis 3 rencontres : 1N et 2V ces deux dernières semaines à Reims et contre Libourne. Opération redémarrage... pas gagné d'avance !



Les notes SMCaen.net (sur 10):

Planté (5.5)
Hengbart (3.5) - Traoré (6) - Leca (4) Seube (3.5)
Grandin (3.5) - Proment(5.5) - Deroin (3.5) - Lemaître (3.5)
Gouffran (4) - Toudic (4)

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