Le site de Tous les Supporters du Stade Malherbe Caen

Le natif de l'Est de la France a trouvé une véritable terre d'adoption rouge et bleue.

Nico, Paris aura bien réussi à Caen cette saison. Est-ce si étonnant de prendre 6 points sur 6 face cette équipe, ce club ?
Nicolas Florentin : C'est toujours un peu étonnant, on ne l'aurait pas imaginé en début de championnat. Maintenant, lorsqu'on voit notre parcours et les prestations qu'on a pu fournir sur l'ensemble de la saison, c'est complètement mérité. On sait aussi que Paris traversait une période difficile. Au vu du classement et de nos prestations, on ne les a pas volé. Effectivement, cela peut paraître bizarre qu'un promu prenne six points contre le PSG, qui malgré ses résultats reste une grosse écurie. Mais nous, on est content d'avoir gagné ces deux matches.

Avec 46 points au compteur et 11 unités d'avance sur Paris, le maintien est à l'évidence acquis... Le contrat est rempli !
Nicolas Florentin : Mathématiquement, ce n'est pas encore fait. On y est pratiquement, c'est sûr. Lors de la prochaine journée, si tout se passe bien au niveau des résultats, l'objectif sera atteint. Maintenant, il ne faut pas s'arrêter comme ça, on doit aller chercher plus haut et tenter de vivre une fin de saison palpitante. C'est ce qu'on a vraiment envie de faire. Sans pression, on est meilleur, on a les moyens d'aller plus loin.

Je sais que ce n'est pas facile pour toi de ne pas débuter tous les matches, mais tu prouves à chaque sortie que tu as les qualités d'un premier choix. Aussi, tu sembles incarner totalement l'esprit du club qui règne à Caen, à savoir œuvrer pour le groupe avant tout, et mouiller le maillot à chaque fois qu'on fait appel à toi. Est-ce que c'est aussi ta façon de voir et vivre les choses dans ce groupe ?
Nicolas Florentin : Oui, je ne vois pas en quoi le fait de ne pas commencer une rencontre m'empêcherait de mouiller le maillot. J'ai débuté des matches où cela s'est bien passé. Ce fut également le cas pour d'autres où je suis entré en cours de partie. Moi, je suis complètement investi pour le club. Qu'on soit titulaire ou remplaçant quand on fait ce métier, on se doit de se donner à fond. Maintenant, il y a des choix de l'entraîneur qui font qu'on est content par moments ou moins content dans d'autres. Personnellement, ce serait un manque d'ambition de me satisfaire d'être remplaçant. Je travaille chaque jour à l'entraînement pour montrer qu'on peut faire appel à moi. Et quand on fait appel à moi, je fais en sorte de prouver qu'on a eu raison de le faire, que ce soit pour 15 ou 90 minutes. Même si c'est vrai, j'ai toujours dit que je préfère jouer l'intégralité des matches. Ensuite, sur une saison, on traverse tous ces états. Mais pour ce qui est de l'investissement, il sera toujours de 200% me concernant.

Estimes-tu avoir progressé dans certains secteurs de jeu depuis ton arrivée à Caen, il y a de cela 3 ans ?
Nicolas Florentin : Progresser ? je sais pas ! A mon âge, je ne sais pas si on peut encore progresser (rires). Je joue sur ma valeur. Dans ma façon d'aborder les choses et de procéder, je m'appuie sur mes qualités et mes défauts, sans trop me préoccuper de savoir dans quels domaines je peux éventuellement m'améliorer. Et depuis que je suis ici, on a la chance de réaliser des belles saisons tant sur le plan collectif que personnel. En tous les cas, je me sens bien dans ce groupe, dans ce club. Et quand un joueur se sent bien, c'est plus facile pour lui de s'exprimer. C'est ce qui m'arrive depuis 3 saisons et j'espère que ça va continuer.

Revenons au championnat. A Bordeaux, l'équipe n'avait pas démérité, mais a dû plier face au réalisme d'une équipe de haut de tableau. Penses-tu que le prochain match à Lyon arrive au bon moment ? On sent les Rhodaniens moins fringuant et Caen sur la pente ascendante...
Nicolas Florentin : Je l'espère, c'est vrai qu'on avait eu la chance de les battre à domicile 1-0 quelques jours avant qu'ils s'envolent pour Glasgow. On est sur une bonne dynamique. Depuis le match de Monaco, on a vraiment retrouvé nos valeurs. On joue avec toutes nos qualités, avec les choses qui ont déjà fait notre réussite cette saison, à savoir prendre le jeu à notre compte, provoquer, percuter. Ça s'est toujours bien passé quand on a joué de cette manière. Lorsqu'on a voulu trop attendre et défendre dans une période où on était dans une situation psychologique difficile, ça ne nous a pas aidé. Lyon joue le titre, le maintien pour nous est, comme je l'ai dit précédemment, quasiment acquis. Donc, il n'y a pas lieu de se prendre la tête. Et pourquoi pas rêver à l'exploit.

Peux-tu nous faire part de tes intentions quant à ton avenir proche ? Tu te sens déjà repartir avec Caen cet été ou tu préfères étudier les propositions avant de te prononcer ?
Nicolas Florentin : Je suis lié à Caen jusqu'en juin 2009, j'ai un engagement, un contrat ici. Je suis donc à 300% fidèle au maillot de Malherbe.

Enfin, est-ce que tu as un challenge personnel de footballeur que tu aimerais réaliser dans les années à venir ?
Nicolas Florentin : Oui (franc). Gagner une coupe ! J'ai toujours dit que j'avais envie d'en remporter une et de préférence la Coupe de France. C'est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur. J'aimerais bien avant la fin de ma carrière pourvoir ramener une coupe nationale. Après, si c'est la Coupe de la Ligue, c'est pas bien grave ! Je prends aussi (rires). Mais gagner un trophée avec Malherbe, ce serait parfait.