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Nico est incontestablement l'homme en forme du moment. A Istres, il a montré la voie à suivre.

C'est fait ! La Ligue 1 leur ouvre les bras, les Stasbourgeois emmenés par un JPP volontaire et acharné viennent d'obtenir leur billet pour l'élite, un an après l'avoir quittée. Une juste récompense pour l'ancien ballon d'or au vu de la détermination qu'il a su inculquer à ses joueurs à tous les instants de la saison. Franck Dumas aurait lui aussi voulu goûter à cette joie, il se contentera seulement aujourd'hui de féliciter son pote Papin pour l'accession méritée de son ami.

Libourne qui vient d'assurer son maintient en Ligue 2 en faisant un bon nul à Reims sera le passage obligtoire pour les Caennais. Un déplacement, le second de suite, qu'il faudra bien négocier afin d'arracher le droit de rejoindre Metz et Strasbourg au paradis. Comme le confiait Dumas, "la pression on l'a depuis quelque temps déjà, aussi bien le staff technique que les joueurs. On ira à Libourne pour chercher ce point qui manque". Certes la victoire et donc l'essentiel est préservé, mais le déroulement de la partie disputée au Stade Parsemain incite encore et toujours à la réserve. Malgré le match parfaitement entamé et ce but magnifique sur coup franc de Nicolas Florentin, Caen a peiné pour préserver son résultat malgré l'expulsion de Dembelé dès la 30ème minute, consécutivement récolté après l'attribution généreuse d'un penalty en faveur des Caennais pour le 2-0. Entre manque de réalisme, hésitation entre continuer à jouer et défendre chèrement l'avance, ainsi que les tergiversations entre Planté et Thiam qui ont menées les Sudistes à revenir dans la partie, il est clair que la montée n'est pas encore acquise. Loin de là, et même si le point du match nul suffirait la semaine prochaine, rien n'est fait.

Caen repasse second... l'espace de 10 minutes

Tout avait bien commencé dans une des rares régions de France où le soleil ne faisait pas défaut ce soir. Florentin à la baguette bénéficie d'un coup de pied arrêté dès la deuxième minute. Bien que situé aux alentours des 25-30 mètres, il décide de le frapper directement. Pari payant, puisque l'ailier gauche malherbiste décoche une frappe qui se loge dans la lucarne droite de Rudy Riou (Istres-Caen : 0-1, 2e). Scenario idéal, Caen se hisse provisoirement à la 2e place du classement et s'éloigne d'Amiens, 4e à 4 points. Seulement, les supporters normands n'ont pas le temps de se féliciter que, l'oreille collée au transistor, le commentateur annonce l'ouverture du score picarde (Créteil-Amiens : 0-1, 6e).

Dans le même temps, Strasbourg reçoit Metz et il n'est pas difficile de voir qu'une des deux équipes sur le terrain a un véritable enjeu auquel s'accrocher. Cohade laissé libre de s'avancer aux abord de la surface déclenche une frappe qui fait mouche (Strasbourg-Metz : 1-0, 12e). On se dit alors que le SM Caen doit assurer son résultat pour garder la maîtrise des événements et se présenter avec tous les atouts possibles avant le déplacement en Gironde.

A la demi-heure de jeu, Caen et Amiens font le trou en doublant la mise. Hengbart se charge de tirer un penalty, obtenu par Stéphane Samson certainement surpris de la décision arbitrale. Pour une fois que cela nous est favorable... on ne s'en plaindra pas ! Mais la sanction est double. Dembelé, qui a blessé Traoré en début de match (on craint une double fracture de la jambe) s'en était miraculeusement sorti sans encombre ; sur cette action, il a eu le tord de désaprouver la décision de Monsieur Lecellier et est renvoyé directement aux vestiaires. Toujours est-il que "Cécé" transforme la tentative et permet aux Caennais de faire le break (Istres-Caen : 32e, 0-2). L'Amiénois Raynier porte également la marque à 0-2 sur le terrain d'un Créteil retrouvant une place de reléguable (Créteil-Amiens : 32e, 0-2). Entre temps, la Meinau est le théâtre de rebondissements. Bassong répond à Cohade, Mouloungui répond à Bassong. Au final, on se retrouve à Strasbourg 2-1 Metz, alors qu'on joue seulement la 21e minute.

A Parsemain, Caen fait montre d'une parfaite maîtrise en cette première période, confortés certes par des événements favorables. Toudic aurait même pu aggraver le score à plusieurs reprises, mais le jeune protégé de Dumas est moins en réussite ces derniers matches. La mi-temps est atteinte sur cet écart de deux buts pour les Malherbistes. Planté n'a pas eu de travail à effectuer et Caen s'achemine tranquillement vers une victoire sans trop d'efforts à fournir, tellement le niveau de jeu entre les deux équipes est conséquent.

Strasbourg libéré, Caen en ballotage favorable

Au retour des vestiaires, conscient d'avoir fait le plus dur, les hommes de Dumas se montrent moins entreprenant, se contentant d'envoyer des pics sur les quelques bonnes occasions. Mais contre toute attente, Istres revient au score profitant d'une bévue entre Planté et Thiam qui n'ont visiblement pas communiqué sur l'action. M'Futi ne manque pas l'aubaine servie sur un plateau pour porter le tableau d'affichage à 1-2 (Istres-Caen : 48e, 1-2). On pense alors que le cours des choses est en train de s'inverser et que les vieux démons vont revenir au galop. Heureusement, ce ne sera pas le cas. Malgré un jeu sans éclat, les Caennais veulent assurer le coup et y parviennent. Il restent sérieux, car l'essentiel est bien l'obtention des 3 points. Istres n'aura pas les capacités pour revenir, même si on est jamais à l'abri d'un but et donc d'une mauvaise surprise.
Il n'en est rien, Caen a accompli son devoir, mais Amiens également.

C'est de nouveau le statut quo en tête, sauf que cette journée, il a profité aux Alasiens invités dès mantenant à quitter la Ligue 2. On signera bien volontiers pour le même scenario la semaine prochaine. Amiens aura le bénéfice d'évoluer à domicile, mais se verra proposer la venue du Havre. Caen ira à Libourne Saint-Seurin, qui est libéré de tout enjeu sauf de faire plaisir à son public pour sa dernière apparition de la saison. Les Caennais ont une semaine pour se préparer, avec un groupe enfin au complet excepté Lilian Compan. Toute la région l'attend, ce point symbole du Graal suffirait amplement à notre bonheur...