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SM Caen-OL: Un poison nommé Gouffran
DÉTAILS
> Dimanche 9 décembre 2007
> Lu : 3835 fois
 « Ils sont fous ces Caennais ! » C’est ce qui nous vient en premier à la bouche, c’est la seule phrase qui pouvait démarrer cet article. Après Bordeaux, Lens et Paris, c’est l’Olympique Lyonnais qui vient de laisser des plumes en se frottant à l’armada Normande qui engrange à présent points sur points et que rien n’arrête plus. Samedi, par une soirée venteuse et humide, ils ont, sur leur pelouse du Stade Michel d’Ornano, ajouté de nouvelles lignes à la formidable épopée qu’ils sont en train d’écrire dans l’histoire du club.
Gouffran, buteur, toujours buteur, le SMC lui doit une bonne partie de son exploit face à l'OL. Photo : M.Geslin

Par aurel
[Source: LeMalherbiste.fr]

C’était censé être la période la plus difficile de la saison, du moins sur la phase aller. Les gros du championnat, du moins de par leur notoriété étaient attendus comme de gros poissons contre lesquels l’acquisition de gros points tient du miracle, celle de quelques petits points d’un combat rude et féroce. Pour le Stade Malherbe, avoir su mêler miracle et combats offre au club 10 points en 4 matches suite à des performances de haute volée. Après Bordeaux, Lens et Paris, voici le récit de l’héroïque résistance caennaise face aux champions de France.

Dans un stade copieusement garni malgré le temps normand gris et maussade de ce début de décembre, le retour de l’Olympique Lyonnais signifiait beaucoup pour les supporters, pour trois raisons : le désir d’une revanche suite à la défaite en Coupe de la Ligue, le souvenir d’une victoire 1-0 sur ces mêmes Lyonnais trois ans plus tôt, le rêve légitime de faire chuter l’ogre de la Ligue 1. Disons que si tout cela laissait présager un bon match, nul n’avait anticipé ailleurs que dans ses rêves, que Caen allait se payer l’Olympique Lyonnais. Le début de match est d’ailleurs à mettre à leur actif, malgré une bonne volonté normande affichée d’entrée, c’est Cleber Anderson qui se procure la toute première occasion de la partie. Délaissé au marquage par la défense malherbiste, il ne parvient pas à pousser au fond des filets l’offrande de Kallstrom sur coup-franc, sa tête étant trop croisée. Premier sursaut pour les Caennais et leur public mais réplique immédiate de Yoan Gouffran qui avec un culot monstre, sur une action lyonnaise anodine, surgit dans les pieds d’un Squillaci un peu naïf et lui chipe le ballon. Pris dans son élan, le jeune international espoir manque le cadre mais son message est clair : il n’a pas peur de Lyon, il fera tout pour les mettre à mal.



Très remuante d’ordinaire, la formation d’Alain Perrin ne déroge pas à sa règle de jeu mais le placement caennais est intelligent et efficace, la circulation de balle au milieu est sans cesse coupée et les espaces sont extrêmement réduits pour les champions de France. Laissé sur le banc, le brésilien Juninho peut constater que la soirée ne sera pas aussi facile qu’on le pensait pour ses camarades. Une constatation qui sera vite illustrée par Anthony Deroin, qui à la suite d’un jeu de passe avec Eluchans, adresse un centre à première vue anodin mais qui surprend Vercoutre. Le suppléent de Coupet repousse, Hengbart surgit seul face au but mais sa reprise passe complètement hors cadre, les Lyonnais ont eu chaud. Jusque là, Caen se défend bien et fait même mieux que ça puisque la suprématie des Lyonnais sur le papier n’est pas affichée sur la pelouse. Pire, le poison de la soirée, Yoan Gouffran va s’illustrer une quatrième fois consécutive à domicile. Suite à un dégagement de la tête de ce dernier pour Gomis, l’ex-lavallois centre devant le but, une incompréhension lyonnaise permet à Gouffran de reprendre et de crucifier Vercoutre à bout portant (1-0, 17ème). Le stade explose, le scénario, comme contre Bordeaux, Lens et Paris, n’est visiblement pas celui qu’on attendait.

Piqués aux vifs, la révolte des Lyonnais ne se fait pas attendre : il demeure une qualité indéniable dans cette équipe même si de nombreux cadres sont restés sur le banc. La rapidité de Ben Arfa est propre à faire frémir les 20 000 spectateurs du stade chaque fois que le jeune français s’empare du ballon, sa frappe sur coup-franc, quant à elle, permet à Planté de bien s’employer en repoussant des deux poings. Suite à cela, sur une tentative de reprise acrobatique, Yoan Gouffran jusque là impeccable, inquiète tout le monde en ne se relevant pas et en sortant sur civière. Fort heureusement, le meilleur Caennais ce soir ne tarde pas à se relancer au combat. Un combat que les Lyonnais ne sont pas décidés à perdre à l’image de Kim Kallstrom qui reprend de demi-volée mais qui se heurte à Planté ou encore Kéita auteur d’un véritable missile en direction des cages malherbistes mais que le portier normand repousse avec autant de classe que d’efficacité. Une fois encore, la cage normande est bien gardée. Sur le front de l’attaque, que Gouffran balaie avec l’efficacité d’un radar, les Caennais ont de nombreuses occasions d’incursions et suite à l’une d’elle initiée par Eluchans, Gouffran devance Belhadj et place une tête qui passe de peu à côté de la cage de Rémy Vercoutre. L’efficacité du jeune Normand pose énormément de problème aux quatre défenseurs lyonnais.

La machine caennaise est bien huilée, malgré quelques moments de flottements qui n’amènent fort heureusement pas de danger, les Lyonnais sont étouffés et ne trouvent pas de solution. C’est dans cette optique que l’arbitre siffle la fin de la première période. Les Lyonnais ont-ils déjà la tête à Glasgow ou bien la qualité caennaise est réellement l’unique facteur de leur manque de solution. Tout le monde se pose la question, une question à laquelle Perrin semble destiné à répondre en ayant un discours ferme auprès de ses joueurs durant la pause. Côté caennais, Dumas avait demandé à ses protégés de ne pas regarder les stars lyonnaises et de les prendre comme des adversaires banaux, c’est pour l’instant une des satisfactions de la première mi-temps pour le coach malherbiste.

A la reprise, Lyon tente de donner un coup de rein supplémentaire pour véritablement marquer la rencontre de son rythme. Les Caennais n’ont pas changé leur tactique : bien repliés en défense, ils procèdent par contre et gênent une équipe lyonnaise visiblement dépourvue de repère. Si Kallstrom trouve une première fois le moyen de se faufiler dans la muraille normande, Planté veille et se couche dans les jambes du suédois. Immédiatement, et c’est ce qui étonne le plus par rapport aux autres équipes ayant joué Lyon, Caen réplique encore et toujours. Proment s’essaye à une frappe des trente mètres qui n’inquiète pas Vercoutre. La rencontre est plaisante, animée et attrayante, dans les tribunes, un succès caennais devient de moins en moins utopique. Toulalan, probablement le meilleur Lyonnais ce soir, frappe des vingt-cinq mètres mais Planté est encore et toujours au poste. Toute tentative rhodanienne et inhibée, sur les côtés, Eluchans et Gomis trouvent quelques espaces, il n’existe dans cette rencontre aucune domination flagrante de l’une ou de l’autre des équipes.

Les supporters commencent véritablement à rêver mais Alain Perrin va freiner leurs ardeurs en effectuant une manœuvre que l’on est fort peu habitués à voir au stade Michel d’Ornano. Car si le défi proposé aux Caennais était jusque là déjà plutôt éprouvant, les entrées simultanées de Benzema, Govou et Juninho sonnaient comme un poids supplémentaire à porter. Un match aux allures de film où la tâche des héros que l’on croit bien partie, va se corser sérieusement. Face à l’arrivée de ce trio de stars, l’entrée en jeu de Nicolas Florentin à la place de Juan Eduardo Eluchans quelques minutes plus tôt passe presque inaperçue et pourtant, l’ex-troyen, bourreau du Paris Saint-Germain samedi dernier, va presque peser plus que les trois Lyonnais réunis. A travers la furie de cette équipe lyonnaise et de ce dispositif vraisemblablement peu différent de celui qui évoluera à Glasgow, les Caennais résistent au siège Lyonnais et sur un contre, Florentin crochète un défenseur, s’infiltre et devant une défense étonnamment au ralenti, décoche une frappe. Vercoutre battu, et sa défense amorphe voient le ballon s’écraser sur leur poteau. Les supporters caennais savent que sans ce but, les dix dernières minutes vont être interminables et stressantes à souhait.

En attaque, Benzema prouve qu’il n’est pas la révélation de l’année pour rien, sa vitesse, son sens du jeu, sa technique de drible semble plus forte que le physique des défenseurs caennais mais bien inférieure à leur volonté de victoire. L’international français, meilleur buteur du championnat s’infiltre dans la surface et sert Govou d’une magnifique louche. Ce dernier trouve Planté sur son chemin, la défense se dégage…les minutes s’égrènent plus lentement que jamais. Les entrées de Jemaa et Grandin, bien qu’apportant un peu de sang frais, ne stopperont pas les attaques répétées des lyonnais. Mais pourtant, la muraille caennaise tient le choc, les Lyonnais s’énervent et se déconcentrent. Et au jeu du contre, les Caennais sont les maîtres de la soirée, il s’en faut de peu pour que Grandin ne réédite l’exploit de marquer comme en Coupe de la Ligue mais Vercoutre sauve sur sa ligne. Le temps additionnel, quatre minutes, est annoncé, et cela semble dur mais motivés comme jamais par la soif de l’exploit, les Normands ne cèderont pas. Coup de sifflet final et les voilà tombeurs du leader.

Ce promu caennais a du caractère, car là où Strasbourg et Metz se sont faits étrillés respectivement 5-0 et 1-5, les Caennais administrent à Lyon sa quatrième défaite de la saison, soit seulement deux de moins que le total de défaites des calvadosiens. Il y a trois ans, Lyon était reparti de Caen avec une désillusion, cette fois c’est bien une confirmation pour eux : gagner à Caen semble hors de portée, du moins, cela fait 12ans qu’ils n’y sont plus parvenus. Comme quoi, il y a des choses qu’on n’explique pas dans le football. Il y en a tout de même une : générosité et ténacité sont les maîtres mots d’une efficacité caennaise qui se dessine journée après journée, match après match…

Ce soir, Caen occupe la 7ème position du classement de Ligue 1. L’écart avec les relégables se creuse (pour l’instant 9 points en attendant Auxerre-Paris demain soir) et une place sur le podium n’est plus qu’à seulement 4 points. On peut rêver mais attention, Franck Dumas l’a bien dit « on ne vise pour l’instant que le maintien », affaire à suivre samedi prochain contre Rennes, notre voisin breton en pleine déroute… Caen s'y présentera un peu dans « les mêmes conditions que lors du déplacement à Louis II » (Monaco restait aussi sur 5 défaites de suite), nous confiait Nicolas Florentin après le coup de sifflet. Un nul ramené du Stade de la Route de Lorient serait en tout cas, selon lui, une bonne performance.
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