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Gouffran aura fait un grosse 2eme mi-temps et a réalisé son premier doublé de la saison.

Au vu des résultats du week-end, la donne était simple pour Caen : continuer à mettre la pression sur Metz et se constituer un matelas encrore plus confortable par rapport à Dijon, étrillé à Ajaccio. Mais qui dit match décalé, dit affiche. Aller à Delaune n'est pas le meilleur endroit pour briller. Reims est perché à sa 3eme place au classement à domicile et a déjà fait tomber Metz et Strasbourg.

Caen en est avisé et Francky résume bien la situation dans les colonnes de Ouest-France en précisant que « Cette équipe use et abuse de longs ballons vers ses deux grands attaquants (Féret et Fauret, douze buts à eux deux), et base son jeu sur le duel physique et aérien. Il faudra être très présent sur les deuxièmes ballons pour les gêner ».
Stéphane Samson prévenait même qu'« Il va falloir les presser haut, pour empêcher leurs défenseurs de relancer ».

Les premières minutes ont donné raison à Dumas... mais pas à l'attaquant titularisé aux côtés de Mazure dû au forfait du souffrant Compan. Reims donne le ton en trouvant une touche direct sur l'engagement dans les 20 mètres du SMCaen. Les locaux décident de prendre la partie à bras le corps en exerçant une pression de tous les instants sur le porteur du ballon. Ce sont bien les rouges et blancs qui empêchent les défenseurs caennais de contruire proprement.
Au fil des minutes, Caen recule de plus en plus et peine à garder le ballon. Contrés au milieu et dépassés dans l'attaque du cuir, Deroin et ses compères du milieu ne parviennent pas à porter le ballon aux abords de la surface champenoise. Reims poursuit son rythme effréné et appuie là où ça fait mal. Le duo Ferret-Fauré fait des misères à la dernière ligne caennaise et prend systématiquement le pas dans les airs et en profondeur. La charnière Sorbon - Traoré et même Hengbart se font surprendre par des ballons adressés par dessus la défense.

C'est justement sur ce flan droit que Tiéné grille la politesse à Hengbart. Il repique au centre et s'ouvre le but. Le gaucher en provenance de Saint-Etienne frappe sèchement de son pied faible, Planté se détent et repouse tant bien que mal devant lui. Les rouges et bleus statiques laissent filer Ferret qui s'avance tranquillement et peut reprendre le ballon du plat du pied droit pour l'ouverture du score (26e, 0-1).
Jusque là bien ternes, les Malherbistes sortent de leur léthargie, mais éprouvent des difficultés face à une équipe battante. Les rouges et bleus manquent d'allant, de spontanéité, d'envie, c'est bien trop pour pouvoir rivaliser avec ce Stade de Reims concentré et désireux de scalper un nouveaux gros du championnat.

La mi-temps approche et la première frappe normande est déclenchée à la 38e minutes, Lemaître bénéficie d'un mauvais renvoi et envoie un véritable missile qui passe à un bon mètre de Liébus, vigilant. Deux minutes plus tard, c'est au tour de Grouffran de s'essayer sans plus de réussite. Monsieur Chat, l'arbitre du soir, siffle la pause sur ce score mérité pour Reims qui n'a rien lâché à leur visiteurs.
Patrick Parison reconnaît la faible opposition proposée par le Stade Malherbe et promet que son équipe montrera un tout autre visage. Très vite, les paroles sont enfin retranscrites en actes. Caen appuie sur l'accélérateur et pousse Reims à la faute. Les locaux se rétractent à leur tour et maîtrise avec difficulté les assaults de l'homme en forme, Gouffran.

Le jeu devient plus direct, plus spontanné. Mais en remontant le bloc, les espaces se créent et Ferret en numéro 9 se régale. Après quelques situations chaudes, une contre-attaque est lancée par l'ex-Cherbourgeois, Fauré fait son appel et se débarasse de Sorbon. Planté est battu, mais Seube en pompier de service contre deux frappes consécutives, et Maspimby profite du cafouillage et d'un goal scotché par terre pour mettre un tête lobée au fond des filets (57e, 2-0). Les occasions rémoises sont tranchantes et il n'est pas illogique que le 11 de Froger prennent le large. Caen grimace et ça aurait pu tourner au vinaigre si la barre n'avait pas sauvé Planté sur un nième rush de Fauré dans le dos de la défense centrale.

Le festival Gouffran

2-0, limite 3, les supporters se voient déjà rentrer bredouille. Après Créteil, Caen se dirige vers un second non match. Mais comme contre les Cristollien, la révolte sonne avec comme chef d'escadron, l'international espoir Yohan Gouffran. Sur un corner obtenun 3 minutes après le second but rémois, le jeune normand accroché dans la surface parvient néanmoins à s'arracher et coupe au premier poteau. Il dévie le ballon tendu et réduit la marque (2-1, 60e).
Mais ça ne lui suffit pas ! Caen refait surface, dynamisé par ce but. Reims commence à subir et devient spectateur du jeu. Deux minutes plus tard, Deroin est décalé côté droit et centre à raz de terre au 9 mètres. L'inspiration géniale de Gouffran fait le reste. Une Madjer, rien que ça, permet à Yo d'inscrire un doublé et surtout d'offrir l'égalisation à ses coéquipiers (2-2, 62e). Le match prend alors des tournures de match de coupe et les actions dangereuses se multiplient.

Le Stade Malherbe rassuré se prend à rêver de succès et continue son récital. Grandin fraichement rentré, Lemaître, Mazure ont tour à tour l'occasion de vêtir le costume de héros. Mais qu'à celà ne tienne, il était déjà réservé par notre Bleuet. Le manque de réalisme de chaque camp ne fera plus évoluer le score. 2-2, tout le monde peut s'en satisfaire, surtout le public.



Caen a mis du temps à se mettre dans le bain. Une particularité qui a tendance à se renouveller un peu trop. On retiendra quand même la réaction des joueurs en seconde période comme l'atteste Dumas juste après le coup de sifflet final. Les Normands enregistrent leur 6eme match sans défaite et ajoutent un nouveau point d'écart sur le 4eme Dijon. Beau match, rendez-vous vendredi à d'Ornano contre les Istréens.



Les notes SMCaen.net (sur 10):

Planté (4)
Hengbart (5.5) - Sorbon (3.5) - Traoré (5) Seube (6)
Gouffran (8) - Proment(4) - Deroin (6) - Lemaître (5)
Samson (3) - Mazure (5.5)