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Vincent Planté revient sur son bon début de saison et sur le choc contre Lyon. Propos recueillis par M.Geslin (à gauche).

Propos recueillis par Mickaël GESLIN après l'entraînement de ce mardi.


Vincent, Caen est aujourd'hui 10ème de Ligue 1. Après un début de saison poussif, croyais-tu, au soir de la défaite contre Metz, le groupe capable de redresser la barre aussi rapidement et brillamment ?
Vincent Planté : C'est vrai qu'on a fait un début de saison un peu catastrophique. On était pas tellement dominé par les équipes, mais nous n'avions pas le brin de réussite qui aurait fait la différence en notre faveur. Après la défaite contre Metz, on avait la tête dans le sac. On a eu le déclic lors du match de Coupe de la Ligue avec les jeunes qui nous a fait énormément de bien. A partir de ce moment, on a prouvé que Caen pouvait redresser la barre en battant des gros à domicile comme Le Mans, Lille, ou Paris à l'extérieur. On espère que la série va continuer, même si ce sera très difficile, et ce, dès samedi face à Lyon.



Le Stade Malherbe est sur une série impressionnante (2ème meilleure équipe sur les 6 dernières journées, cf. notre analyse de la semaine), quelles sont les raisons qui ont permis de retrouver la foi et d'enchaîner les bonnes performances ? ?
Vincent Planté : La raison de cette période plus favorable, c'est d'abord la défaite de Metz. Quand on s'est retrouvé 20ème, on s'est dit qu'on pouvait pas aller plus bas. Ça nous a mis une bonne claque. Puis il y a eu ce fameux déclic à Toulouse en Coupe et derrière, on a réussi à enchaîner. Tactiquement, c'est vrai aussi, on a changé en passant avec deux récupérateurs. C'est plus facile pour défendre.



Lorsqu'on regarde le classement, le premier relégable Paris est à seulement 6 points du 8ème Monaco. Ce championnat risque d'être serré jusqu'au bout... Quel regard porte-tu sur cette saison avec notamment autant de gros morceaux en deuxième partie de tableau ?
Vincent Planté : Oui, c'est un championnat très serré, nous sommes à 6 points sur le premier relégable et à 4 points de la Coupe d'Europe. C'est un championnat qui va se jouer jusqu'au bout comme ce fut le cas il y a 3 ans. Pour nous en tout cas, tous les matches ce sont des gros morceaux en face. Que ce soit Metz, Lille, Marseille, on est qu'un petit club qui vient de monter en Ligue 1. Il faut s'accrocher, pas s'occuper de l'équipe en face. Lyon, Metz, Auxerre ou Sochaux, on les prend de la même façon.



Dans ce groupe, on a l'impression que tout le monde se hisse à son meilleur niveau et évolue dans le bon sens ensemble. Malgré le rythme infernal sur lequel l'équipe roule, y a-t-il encore une marge de progression exploitable sur certains domaines ? et si oui lesquels ?
Vincent Planté : Oui, il y a de la marge de progression. Il y en a toujours dans un groupe. Maintenant, le domaine dans lequel on pourrait faire le plus grand progrès, c'est dans l'agressivité, dans le bon sens du terme. Par moment, on en manque et ça nous fait défaut comme sur certains matches comme Valenciennes ou Saint-Etienne.



Dans les temps de passage, Caen est légèrement en avance. L'enfer qui était promis avec Bordeaux, Lens, Paris, Lyon et Rennes a été plutôt bien négocié. Est-ce que cette période de plein réussite peut durer ? Vous êtes-vous fixé un objectif pour fin décembre ?
Vincent Planté : En prenant 7 points en 3 matches, dont 4 sur 2 rencontres à l'extérieur, on reste sur une bonne série. Personne n'y croyait vraiment au départ. Peut-on continuer sur cette voie ? Oui, mais Lyon est une équipe hors d'atteinte dans ce championnat. On a pu le voir dimanche dernier contre Strasbourg où, en début de match, ils ont un peu peiné. Mais à partir du moment où ils ont mis le premier et le deuxième but, ils ont pu enchaîner. L'exploit est bien sûr réalisable, mais il faudra s'en donner les moyens et encore élever notre niveau de jeu.



Personnellement, beaucoup d'observateurs, spécialistes et supporters, jugent tes performances excellentes depuis le début du championnat. Tu sembles ne jamais t'être senti mieux dans tes gants qu'en ce moment, non ?
Vincent Planté : Oui, beaucoup de personnes me disent que je fais de bons matches. Mais mes performances sont dûes aussi à la qualité des deux jeunes gardiens qui poussent derrière moi. Benoît Costil et Alexis Thébaux m'obligent à donner le meilleur de moi même. Donc il ne faut pas les oublier, ils travaillent dans l'ombre, comme j'ai pu le faire auparavant avec Steeve (ndlr, Elana). Aujourd'hui, les prestations que je fais sont un bien pour moi, mais surtout pour l'équipe et le club.



Samedi, c'est au tour du leader de venir à d'Ornano. Malgré une revue d'effectif plus importante par rapport à la coupe de la Ligue, et en prévision de la Champion's League, l'équation reste compliquée. Comment abordez-vous ce match ? Sur quels points allez-vous vous concentrer pour tenter de créer un nouvel exploit et faire déjouer cette équipe de Lyon?
Vincent Planté : Déjà, match très difficile pour nous à la base. Même en légère méforme ou encore avec une équipe plus ou moins bis, on l'a vu en Coupe de La Ligue, Lyon reste une grande équipe. Il faudra mettre beaucoup de sérieux défensivement et être très efficace offensivement comme on peut l'être actuellement. On espère que ça va durer encore 3 ou 4 semaines pour en terminer avec cette période hivernale. Lyon, c'est le gros poisson que tout le monde veut faire tomber. Je ne pense pas qu'ils laissent tomber le match, car ce sont des compétiteurs dans l'âme. Même avec le match de Glasgow mercredi, ils voudront gagner samedi et se mettre à l'abri.



On a pu voir encore le week-end dernier, la force de frappe lyonnaise qui a passé 5 buts à Strasbourg. Notamment, Juninho qui vient une nouvelle fois de marquer sur un coup franc direct. Est-ce que tu as déjà planché sur cette phase de jeu que redoute tous les gardiens de L1 ?
Vincent Planté : Personnellement, je n'ai jamais planché sur les coups-francs de Juninho. C'est un joueur qui les tire très bien. Il faut faire attention à la direction du ballon. Il est en plus aidé par des ballons de plus en plus léger et donc plus difficile à juger pour nous. Le seul moyen efficace de le contrer, c'est d'éviter de faire des fautes à 25, 30 mètres de notre but pour éviter ses coups-francs très dangereux.



Bravo à Vincent pour ses performances en tout point remarquable. On lui souhaite de continuer sur cette voie et de nous sortir encore un grand match face à Lyon ! Merci à lui pour sa disponibilité.